Vendredi 26 août

Lanterne rouge, Vivendi perd 3,95% et repasse sous les 17 Euros. Le groupe a dégagé 286 ME de bénéfice net ajusté au terme du premier semestre, en baisse de -13,1% en glissement annuel. Le groupe a donc décidé de lancer un vaste plan de restructuration de Canal+ qui représente 300 ME d'économies à terme.

Les résultats s’inscrivent en baisse au premier semestre de Vivendi. L’EBITA recule - 25% à 387 millions sur le semestre tandis que le groupe Canal + affiche un résultat opérationnel courant de 297 millions (- 19,3%) sur le semestre.

Un régime draconien qui comporte trois « blocs » : 100 millions concerneront « des coûts associés à la distribution – marketing, gestion des décodeurs, etc. – » ; 50 millions seront « liés aux frais techniques et de diffusion » ; et 150 millions porteront sur les « coûts de production et d’édition de programmes ».

Ce plan est destiné à atteindre l'équilibre en 2018 sur un périmètre qui devrait afficher 400 ME de pertes cette année.

Quant aux pertes de Canal +, elles s’élèvent au premier semestre à 106 millions d’euros, contre 47 millions un an plus tôt. En cause, l’érosion de la base d’abonnés qui s’est poursuivie : 500 000 ont été perdus en un an, ramenant le nombre de clients en France métropolitaine à 5,455 millions à la fin juin.

En parallèle, le ton monte avec Mediaset autour de l'abandon de l'opération avec Mediaset Premium. L'imbroglio Mediaset Premium fait bien l'objet d'un paragraphe dans le communiqué de Vivendi, mais il n'apporte pas beaucoup d'éléments hormis que les positions des parties semblent de plus en plus difficiles à concilier.

Le débat commence à entrer dans des notions juridiques plus fermes... Mediaset et son actionnaire Fininvest accusent Vivendi de ne pas respecter l'accord du 8 avril concernant la prise de contrôle de Mediaset Premium, tandis que le français réplique qu'il n'est pas valable car reposant sur des données artificiellement embellies pour la chaîne à péage italienne. La tentative de renégociation du contrat a échoué et Vivendi estime subir des attaques médiatiques qui portent atteinte à ses intérêts et à son image.

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