Vivendi accuse une petite baisse de tempo au troisième trimestre. Le groupe a publié des comptes trimestriels comportant quelques petites fausses notes. Le marché prend note de ces petits couacs mais préfère regarder vers l'avenir. Le groupe de médias a profité de ce point trimestriel pour réaffirmer ses objectifs pour 2017. Cette confiance affichée par la direction est appréciée des investisseurs, le titre gagnant plus de 3% à l'heure du déjeuner.
Du mieux chez Canal+
Une publication contrastée pour Vivendi. Le groupe de médias a vu son chiffre d'affaires progresser de 19,3% à 3,18 milliards d'euros sur les trois derniers mois. Hors acquisition d'Havas et en organique, le rythme est plus faible avec une croissance de 2,7%, ce qui marque une décélération par rapport au second trimestre. La croissance d'Universal Music Group a baissé d'un ton sur la période en raison d'un effet calendaire défavorable. Par contre, la satisfaction vient de Canal+, qui parvient à enrayer la baisse de son activité. L'activité à l'international reste bien orientée tandis que le portefeuille d’abonnés progresse de 3,2 millions en un an grâce notamment aux partenariats de distribution noués avec les opérateurs télécoms, en particulier Free et Orange.
Du coté du résultat opérationnel, celui-ci progresse de 5,7% à 293 millions d'euros à la faveur de l'intégration d'Havas début juillet et actuellement contrôlé à 96%. Par contre, à changes et périmètre constants, il est en baisse de 5,2%. Le résultat net de Vivendi s'inscrit pour sa part en baisse de 15% sur la période, à 223 millions d'euros.
Prévisions annuelles réitérées
Vivendi confirme ses perspectives annuelles 2017 à savoir une augmentation de plus de 5 % (avant intégration d'Havas) du chiffre d'affaires et, grâce aux mesures prises en 2016, un résultat opérationnel ajusté (EBITA) en progression de l'ordre de 25 % (avant intégration d'Havas). Le chiffre d'affaires d'UMG devrait progresser d'environ 10 % et son EBITA de près de 20 %. De son côté, Groupe Canal+ confirme son objectif d'EBITA d'environ 350 millions d'euros pour l'ensemble de l'année, contre 240 millions d'euros en 2016
Pas d'OPA sur Ubisoft
Vivendi revient sur la bataille qui l'oppose à Ubisoft. Pour l’instant, Vincent Bolloré souhaite calmer le jeu et ne compte pas de déposer une offre publique d'achat sur Ubisoft, ni d'en acquérir le contrôle, dans les 6 mois à venir. La plus-value latente est actuellement de plus de 1 milliard d"euros sur Ubisoft.