Vendredi 09 septembre

Les marchés sont plongés dans l’incertitude et l’angoisse la plus totale alors que la crise souveraine redouble d’intensité et que la défiance frappe le secteur bancaire.

Paris chute de 3.6%, plus de 111 points de perdu pour clôturer largement sous le seuil des 3000 points, à 2974 points, avec peu de volumes, 3.4 milliards, les acheteurs ayant capitulés. Sur la semaine, le CAC affiche un repli de 5.5%. Ailleurs, même tableau, Francfort cède 4.13%, Milan -4.65% Madrid -4.41%. L’Autriche plonge de 5.25%. Londres -2.46% Idem outre atlantique avec un dow Jones qui perd 2.14%, à la frontière des 11 000 points.

Principal raison qui a déclenché le violent décrochage des marchés, la démission de Jürgen Starck, l’économiste en chef de la BCE et l‘un des plus fervents d’une politique monétaire orthodoxe qui a annoncé qu’il démissionnait de la Banque Centrale Européenne en raison d’un désaccord sur le programme de rachat d’obligations des pays périphériques en difficultés, notamment Italie et Espagne, les deux poids lourds de la zone euro sur lesquels se cristallisent les angoisses.

Ce départ a suscité un vent de panique sur le marché, parce qu’il souligne les désaccords internes et les divergences de vues en matière de politique économique au sein de l‘institution. Cela fait tout simplement voler en éclat la cohésion de façade et plongent les marchés dans l’incertitude alors qu’il est urgent de répondre à la crise souveraine, qui elle, redouble d’intensité.

L’ensemble des taux dans les pays de la zone se tendent considérablement. Le 2 ans grec inscrit un nouveau record absolu à 58.38% avec une envolée 400 points de base. Le spread italien grimpe de 33 points de base. Le spread portugais s’envole de 67points, idem pour l’Espagne qui voit son spread se tendre de 19 points de base.

Autre motif de crispation qui met en lumière les prémisses d’une crise de confiance dans le secteur bancaire, le montant des dépôts auprès de la Banque centrale européenne a atteint aujourd’hui, un nouveau record pour 2011, dépassant les 172 milliards, ce qui illustre les tensions sur le marché interbancaire, et la perte de confiance des banques entre elles.

Parallèlement, sur le front macroéconomique, Christine Lagarde persiste et signe en réaffirmant que certains établissements européens ont besoin de liquidités supplémentaires car il ne faut pas sous-estimer les risques d'une propagation de la faiblesse économique, ou même une crise de liquidité. C'est pourquoi il faut selon elle agir de toute urgence afin que les banques puissent retourner à l'activité de financement de l'activité économique. S'ajoute à cela une note de Goldman Sachs qui estime que des banques européennes devront trouver des fonds propres supplémentaires si les gouvernements choisissent de leur imposer des décotes sur la valeur de leurs portefeuilles de titres de dette souveraine, ce qui risque d’arriver puisque la décote officielle de 21% n’est plus crédible. Dans leur scénario, les analystes estiment que 38 banques européennes auraient besoin de 30 à 92 milliards d'euros de capitaux.

Il n’en fallait pas plus pour déclencher un vent de panique sur le secteur Société générale perd pied, le titre s’effondre de 10.58%, avec plus de 13.5 millions de titres échangés, à 17.44 euros, un record historique, elle perd plus de 21% sur la semaine. Dans son sillage, Crédit agricole plonge de -7.77%, à 5.40, Natixis, -7.6%, Axa perd 7.59%, à 9.39, BNP -7.54%, à 29.80 euros.

Les cycliques se font massacrées à l’instar de Arcelor Mittal qui chute de 7.49% ou encore Soitec qui recule de 9.14%.

Un contexte angoissant qui fait plonger l’euro. De 1.40 la veille, l’euro a amorcé une descente aux enfers qui a débuté avec le discours de Trichet qui n’a pas rassuré au contraire. Il chute de 1.69%, à 1.3656, et perd 2.19% face au yen, à 105.35. Le billet vert résiste bien face aux devises mais recule de 0.48%, à 77.16.

Sur le SBF 120, Bolloré termine en tête avec un bond de 3.37%, après avoir cédé ses deux chaines à Canal +.

L’once d’or en net repli en séance revient à l’équilibre pour se négocier à 1857$

Le WTI glisse de 2.62%, 86.69$, alors que le Brent perd 1.79%, à 112.48

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