Comment prendre la tête du SBF 120 ? Annoncer des résultats toujours dans le rouge mais proposer un plan d'économies, passant notamment par 600 suppressions de postes. Technique démontrée par Vallourec ce jour.
Le fabricant de tubes pour l'industrie pétrolière a publié aujourd'hui une perte nette de 502 millions d'euros sur l'année écoulée (en amélioration par rapport à 2017 (-537 millions d'euros)) malgré un chiffre d'affaires en croissance de 4,6% (+10,8% à devises constantes) à 3,92 milliards d'euros. Une accélération de la rentabilité a été observée au quatrième trimestre, lors duquel Vallourec a pu dégager des flux de trésorerie positifs "pour la première fois depuis 2015", comme souligné par M. Crouzet, le président du directoire de la compagnie.
Bien que lourdement endetté, Vallourec a assuré une nouvelle fois que sa liquidité était "solide". Alors que les investisseurs doutaient de la capacité du groupe à respecter ses engagements financiers, le groupe a annoncé avoir trouvé un accord avec ses principales banques pour étendre à février 2021 600 millions d'euros de lignes bancaires qui arrivaient à échéance l'an prochain.
Autre volet annoncé ce jour, Vallourec veut dégager 200 millions d'euros d'économies d'ici 2020, après déjà 445 millions cumulés sur la période 2016-2018, au-delà de sa cible initiale sur 2016-2020 qui était de 400 millions. Ces nouvelles initiatives vont notamment passer par d'importantes restructurations de ses activités en Allemagne, où Vallourec prévoit 600 suppressions de postes d'ici 2020, soit 18% de ses effectifs dans le pays. Il compte aussi vendre ses activités d'énergie électrique dédiées aux centrales à charbon en Allemagne et en Chine, et améliorer l'efficacité de ses sites au Brésil.
Pour 2019 le groupe vise une forte croissance de son Ebitda, soutenue par les mêmes tendances de marché observées fin 2018, ainsi que par des économies supplémentaires.