L'Europe continentale, Allemagne, en tête ne croit ni à l'analyse de la crise par les Américains ni aux solutions de relance anglo saxonnes.
L'administration Merkel est de plus en plus critique sur la relance Américaine
Plus les jours passent, plus on se rend compte à quel point le fossé se creuse entre les Etats Unis et l'Europe Continentale. Pas seulement sur les thèmes à discuter au G20, sujet déjà largement commenté. Non. Les Européens prennent leur revanche. Ecrasés pendant des dizaines d'années sous la pression de l'exemple du modèle anglo saxon créateur de croissance forte et d'emplois, raillés pour leur modèle de société déséspérement tourné vers le passé, voilà que les Français et surtout les Allemands savourent l'effondrement du modèle unique et le soudain intérêt pour le modèle européen. Cela leur donne des ailes pour s'opposer aux Etats Unis
Avec une opposition forte sur les plans de relance
Premier thème de discorde. Et notamment sur la partie consommation des plans de relance. Les Européens refusent de refaire les erreurs du passé avec des plans de relance par la consommation alors que l'Angleterre et les Etats Unis en font leur cheval de bataille. Au delà de la discorde sur les moyens, il semble qu'il y ait une vraie différence d'interprétation de l'ampleur de la crise actuelle et c'est là peut être le point le plus passionnant. Les Américains accusent les Européens de ne pas mesurer l'aspect dramatique de la crise actuelle. Les Européens eux semblent avoir une conviction: la crise n'est pas aussi grave que les plus pessimistes le pensent et l'Europe sera partiellement préservée.
Pour l'Allemagne, l'inquiétude dans la réaction américaine c'est la dette
Et l'inflation. L'administration Merkel pense que les Etats Unis surréagissent à la crise et réagissent d'une façon qui va créer une vraie crise pour demain: li'nflation et l'explosion de la dette publique. Un avis qui est partagé par la Banque Centrale EUropéenne. Au delà du débat sur les mesures de relance, on assiste à une véritable opposition sur l'analyse de la crise et sur les risques pour l'avenir. On n'a écouté que la voix américaine pour l'instant, peut être devrait on accorder un peu de crédit aujourd'hui à la voix européenne....