Avec le raz de marée de la droite dans le pays des indignés, tous les pays à risque sont maintenant dotés de gouvernements bénéficiant d'une très large majorité ou de gouvernements d'union. C'est une situation unique. Historique. L'opportunité de finir la construction économique et financière Européenne. Espérons que ce ne sera pas une occasion manquée.
Bouleversemement politique attendu, mais spectaculaire en Espagne
Surtout quand on sait que l'Espagne était le pays des indignés et que la droite vient de remporter la majorité absolue. Mais ce qui frappe c'est la situation paradoxale de l'Europe. On est presque blasés, mais chaque week-end un évènement majeur se produit, un évènement qui aurait été considéré il y a encore quelques mois comme inespéré et exceptionnellement favorable à la sortie de crise, gouvernement de coalition en Grèce, gouvernement technique en Italie, gouvernement pro européen et pro austérité en Espagne, entre autres. Nous avons rarement connu une période où politiquement l'Europe soit aussi stable.
Cela n'a pas l'air de rassurer les marchés
Mais soyons patients. L'Europe ne s'est pas faite en un jour, la sortie de la crise de la dette ne se fera pas en quelques semaines. Mais la situation actuelle est unique presque, historique depuis la création de la zone euro. De l'Irlande à l'Espagne en passant par le Portugal, lItalie et la Grèce tous les pays à problème bénéficient d'une totale stabilité politique avec des gouvernements récents et bénéficiant de très larges majorités. Le marché n'en a que faire, mais c'est tout de même incroyable. L'Allemagne elle n'a aucune échéance électorale majeure jusqu'en 2013. C'est un état de grâce politique qu'il faudrait peut-être utiliser au delà des plans d'austérité nationaux
Pour revoir les traités, il faudra quand même des référendums
Mais on pourrait tout de même en profiter pour renforcer la construction européenne, en finalisant enfin le Fonds de Stabilité, en réfléchissant aux eurobonds que la commission européenne vient de remettre sur la table, en créant un vrai ministère européen de l'économie et des finances et en s'accordant sur le rôle de la banque centrale Européenne. Nous avons aujourd'hui une stabilité politique en Europe que nous avons peu de chances de retrouver dans quelques années. C'est une opportunité unique. N'en faisons pas une occasion manquée.