et ce n'est pas celle que nous livrent les "aposterioristes", cette cavalerie d'économistes qui arrive aprés la bataille. La seule explication c'est le retour en force de la spéculation.
L'euro au plus haut ce matin et une multitude d'explications
Et c'est justement cela qui m'amuse mais qui me gêne aussi. J'ai lu avec attention toutes les explications des a posterioristes, ceux qui arrivent aprés la bataille pour expliquer a posteriori pourquoi tel camp a battu l'autre. L'euro est au plus haut depuis décembre 2008 mais Je vous rappelle que ces mêmes a posterioristes nous expliquaient il y a quelques semaines que l'économie américaine allait émerger plus tôt de la crise que l'Europe, que l'Europe allait souffrir de la quasi faillite de certains pays européens, qu'un éclatement de l'euro était possible et que donc la chute de l'euro était inévitable.
Entretemps, il y a quand même beaucoup d'inquiétudes concernant la dette américaine
C'est vrai. Et j'ai souvent évoqué le sujet ici. Mais il y a autant de craintes concernant la dette européenne. Et surtout, si les marchés étaient véritablement inquiets d'une faillite éventuelle des Etats Unis, les indices boursiers Américains n'auraient pas terminé au plus haut hier. D'autre part, on ne peut pas d'un côté dire que les indices boursiers américains sont en forte hausse grâce à des chiffres économiques américains rassurants et ignorer ces mêmes chiffres quand on parle du dollar
Alors comment expliquer la hausse de l'euro?
Il faut d'abord reconnaître que la hausse de l'euro et la hausse des indices boursiers américains en même temps qu'une relative stabilité des marchés de taux est un phénomène étrange. Qu'il n'y a pas d'explication rationnelle et macroéconomique pour tout sur les marchés. Et que surtout la spéculation a ses raisons que la raison ne connait pas. Car l'explication est là, la spéculation galopante, la même dont on nous parlait au passé la crise, bat son plein et s'engouffre par toutes les brèches: pétrole, or, euro, indices boursiers émergents. La fête continue et les économistes ne comprennent toujours rien à ce qu'il se passe mais continuent à trouver, sans humiité, des explications a posteriori.