La bonne nouvelle, relative, vient du marché des obligations. C'est une légère amélioration mais en cette période sombre, il ne faut pas négliger les moindres éclaircies.
Petite lueur d'espoir sur les marchés financiers
Et elle ne vient pas des actions même si ils elles ont connu une semaine historique de hausse la semaine dernière. Un CAC à 3200, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser encore. Non. C'est du marché du crédit qu'est venue la lumière. Les entreprises européennes ont à nouveau fait appel au marché obligataire en Novembre. 23 milliards d'euros pour le mois, 10 milliards uniquement pour la semaine dernière. C'est le mois le plus chargé depuis juin 2003. On peut dire que le marché de la dette d'entreprises s'entrouvre, attention pas de confusion on parle ici des trés grandes entreprises européennes, les PME elles n'ont toujours pas accés au crédit
Est ce un signe que la crise financière est en train de résoudre?
Partiellement. C'est le signe qu'il y a à nouveau des liquidités dans le marché prêtes à accepter un risque. Un risque limité cependant. Tout d'abord, même dans le monde de l'entreprise, on ne prête qu'aux riches. LEs entreprises qui ont pu emprunté en Novembre sont celles qui ont les meilleures notations et qui sont dans des secteurs dits défensifs. On parle par exemple de GDF Suez, EDF, EON ou encore L'ENI.
Et même ces entreprises doivent payer le prix fort
MF: Oui. Elles ont du payer des taux encore relativement élevés. En gros, elles ont payé une prime de risque deux fois plus élevée qu'il y a 6 mois mais c'est tout de même un progrés. Ce qui risque de se passer est à la fois rassurant et inquiétant. On va assister à un marché à deux vitesses. Un monde des entreprises coupées en deux. Les grandes signatures vont être submergées d'argent à des taux de plus en plus bas. Les autres entreprises n'auront pas accés au crédit ou les taux seront prohibitifs. Comme dans la jungle, seuls les plus forts survivront. Un processus darwinien inquiétant pour l'économie et le chômage.