Les marchés européens ont évolué sans cohérence, oscillant entre le positif et le négatif sans réelle conviction. Une séance volatile donc, avec de multiples revirements de tendance qui se soldent par une clôture en territoire positif à Paris, qui grappille 0.15%, à 3770 points, soit 1 point de gagner par rapport à l’ouverture. Francfort quasiment à l’équilibre grignote 0.08%, Londres cède 0.32%, L’euro stoxx s’adjuge 0.2%.
L’actualité a été particulièrement riche sur le front macroéconomique. En Europe, les indicateurs conjoncturels rassurants se sont multipliés. A commencer par la production industrielle pour le mois d’août au Royaume-Uni et en Allemagne ressorti au dessus des attentes, avec par exemple un bond de 10.7% en glissement annuel de la production industrielle allemande.
Toujours en Europe, la banque centrale d’Angleterre et la BCE ont opté comme prévu pour le statut quo sur ses taux. Dans son discours, Jean–claude Trichet anticipe un ralentissement de la reprise de l’activité au deuxième semestre, mais table sur une progression de la demande privée. D’autre part, les inquiétudes se sont cristallisées autour de la question des taux de changes. La Commission européenne a estimé le niveau de l'euro trop élevé, et estime que cela "pourrait affecter" la reprise économique. Ironie du sort, la monnaie unique a d’ailleurs touché brièvement un plus haut à 1.4029 lors de la conférence de presse.
Parallèlement, on constate une volatilité accrue sur le forex. Après avoir franchit le seuil des 1.40, l’euro s’est déprécié fortement pour revenir sur ses plus bas, à 1.3929. Le yen en revanche reste stable et se négocie à 82.28 contre le billet vert. De plus, la BCE s’est exprimée sur la question du yuan et plaide pour une monnaie chinoise plus flexible, estimant par ailleurs que cette flexibilité des taux de changes était vitale pour l’économie mondiale.
Ensuite, les nouvelles demandes d’allocations chômage aux Etats-Unis ont dressé un portrait mitigé du secteur de l’emploi puisqu’elles ont baissé de 20 000 par rapport à la semaine précédente, mais ressortent en hausse sur les demandes continues.
Concernant les valeurs, Renault a annoncé procéder à la vente de la totalité des actions B qu’il détient sur Volvo AB, ce qui représente pratiquement 15% du capital via un placement auprès d’investisseurs institutionnels. A noter que le groupe Renault restera l’actionnaire de référence de Volvo. Les fonds levés devraient apporter environ 3 milliards de cash afin de réduire de manière significative l’endettement financier du groupe. Les marchés applaudissent l’opération, et Oddo participe au rebond du titre et réaffirme son opinion 'achat'en relevant son objectif de cours à 52 euros. Le titre s’envole de 8.45%, à 39.6 euros.
Veolia environnement figure parmi les plus fortes hausse et s’adjuge 2.5%, à 19.7 euros, grâce à UBS qui est passé de neutre à acheter sur le dossier et relève son objectif de cours à 23 contre 22 précédemment.
Le compartiment bancaire et financier évolue en ordre dispersé. La BCE s’est montrée confiante sur la solidité du système bancaire et a indiqué que la plupart ont moins besoin de liquidités. Cependant, certaines banques sont toujours dépendantes de la BCE, et d’autres doivent renforcer leur bilan. AXA avance de 1.8%, Société Générale 1.41%, profitant aussi d’une note favorable de DZ Bank qui a relevé son conseil de "Vendre" à "Achat". BNP 1.1% A l’inverse Natixis décroche de 2.5%, crédit agricole -0.4%
A contre tendance Lafarge se repli de 4.56% après une étude de Moody’s qui anticipe une faiblesse du secteur des matériaux de construction en Europe.
Pour finir, l’once d’or a brusquement chuté après la publication des statistiques américaines et s’échange à 1341$. Le pétrole se repli de 0.78%, à 84.25$ le baril.
