Les places financières ont évolué dans le vert aujourd’hui portées par l'attitude jugée conciliante de la Banque Centrale Européenne, de bonnes publications trimestrielles, une possible sortie du Shutdown et un discours positif de la FED, malgré un contexte de ralentissement anticipé de la croissance allemande et d’un retour du conflit sino-américain.
Le CAC 40 gagne 1.22 % sur la journée et verrouille un gain de 1.14 % sur la semaine gagné… aujourd’hui à 4929 points. Le Dow Jones gagne 0.88% suivi par le Nasdaq qui prend 1.09%.
RESULTATS US
Les investisseurs ont salué les performances de la chaîne de cafés Starbucks (+3.80%), du fournisseur de matériels et services informatique Western Digital (+8.40%), ou encore de Colgate-Palmolive (+1.38%). Cependant, le fabricant de semi-conducteurs Intel, qui a été rattrapé en 2018 par le ralentissement du marché du smartphone et celui de l'économie chinoise, a chuté de 6,25%.
CONTRE-COUP DU SHUTDOWN
Les économistes de Bank of America Merrill Lynch estiment à 0,2% l'impact négatif du "shutdown" sur le produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre, une estimation qui pourrait croître à mesure que la fermeture des administrations se prolonge. Cependant, aujourd’hui, après de longues semaines de surplace, les négociations ont finalement repris aux États-Unis entre démocrates et républicains, et devraient se poursuivre afin de trouver une solution temporaire au "shutdown" le plus long de l'histoire américaine.
« UNE PHASE DE PAUSE EST GARANTIE »
Ce soir, la Réserve Fédérale des Etats-Unis rendra sa décision sur la politique monétaire. L'institution prévoit deux hausses de taux cette année même si elle a déjà pris acte des difficultés actuelles. Pour autant, selon certains analystes, le marché n'en intègre qu'une seule en septembre ou décembre, voire aucune durant l’année 2019.
CROISSANCE ALLEMANDE A 1%
Selon la presse, « le gouvernement allemand envisagerait de réduire son hypothèse de croissance de 1,8 à 1% pour 2019 » divisant par deux les anticipations. Le premier facteur de frein (du secteur automobile en particulier) reste la croissance chinoise.
En baisse de 1,9 point à 99,1 en janvier, là où le consensus n'attendait qu'un repli à 100,6, l'indice Ifo du climat des affaires assombri encore les perspectives de croissance en Allemagne.
La première estimation de la croissance du PIB de la zone euro au quatrième trimestre qui sera publiée jeudi devrait confirmer le très net ralentissement accusé en fin d'année.
Les économistes tablent sur une progression de 1,2% du PIB en rythme annuel et de seulement 0,2% par rapport au trimestre précédent.
AUCUN ACCORD
"Nous avons effectué un grand travail préliminaire mais nous sommes à des miles et des miles de trouver une solution", a déclaré jeudi le ministre américain du Commerce Wilbur Ross, sur CNBC.
"Tout le monde sait que la fin des tensions est encore loin, tant que la Chine ne présentera pas des solutions satisfaisantes quant à l'accès à son marché et la propriété intellectuelle", a estimé Franklin Pichard, directeur général à Kiplink Finance.
