Mercredi 15 octobre

L'attention des investisseurs se tourne vers l'économie réelle avec un secteur particulièrement touché par la crise du crédit: les PME.

SLes investisseurs semblent avoir changé hier de préoccupations. Aprés la crise financière, ils se concentrent sur la crise économique

On n'aura pas soufflé bien longtemps. Aprés l'euphorie débridée delundi, la hausse d'hier s'est évaporée avec la focalisation des marchés sur le ralentissement mondial de l'économie. Tant au plan des résultats d'entreprises que des prévisions de croissance ou des anticipations de chômage, les nouvelles ne sont pas réjouissantes. Une des causes principales, c'est l'arrêt complet ou presque du crédit aux entreprises par les banques. Et c'est peut être le seul reproche qu'on peut faire au plan européen: il ne comporte aucune obligation pour les banques assistées de jouer leur rôle de financement de l'économie.

Les grandes entreprises sont concernées mais ce sont surtout les PME qui souffrent

La situation des petites entreprises est paradoxale. Pendant les années de vaches grasses, les banques leur ont à peine prêté de l'argent. Elles préféraient utiliser leur capital pour spéculer pour les marchés. Les PME n'ont donc pas profité de l'euuphorie de la baisse des taux et de l'envolée du crédit. Elles ont donc appris à vivre avec le crédit minimum. Mais aujourd'hui, même ce crédit minimum, indispensable au fonctionnement quotidien des entreprises, a été coupé. Et les mises en redressement judiciaire, phase souvent préalable à la faillite, vont s'accélérer.

Pourtant le gouvernement a annoncé une mise à disposition de plus de 20 milliards d'euros pour des crédits aux PME

Vous avez prononcé le mot juste. Annoncé. Demandez à une PME en difficulté de trésorerie si elle a accés à ces pseudo fonds disponibles. Le gouvernement doit rapidement lancer un plan PME avec un financement direct aux PME, sans passer par les banques qui ne joueront pas le jeu car elles ne l'ont jamais joué, un plan d'une ampleur spectaculaire, si il ne veut pas voir les faillites s'accélérer et le chômage exploser. Un plan similaire dans son esprit au plan de sauvetage des banques avec un fonds d'investissement dans les PME et un fonds de garantie des crédits. Comme pour les banques, c'est une question de vie ou de mort

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