La hausse du riz provoque une véritable panique dans certains pays émergents. Là bas on se plaint pas de la perte de pouvoir d'achat, on cherche juste à survivre...
Le riz a connu sa progression la plus spectaculaire la semaine passée.
Alors que nous avons les yeux rivés sur les cours du pétrole et l'or, c'est peut être sur le marché du riz que se joue l'avenir à court terme de certains pays émergents. Le cours du riz a progressé jeudi de 30% en une seule journée. On n'avait jamais vu cela. Depuis le début de l'année le cours du riz a doublé. Les raisons sont simples: production stable face à une demande explosive. Du coup les stocks de riz sont au plus bas depuis 1976 et certains pays producteurs majeurs ont pris une situation radicale la semaine passée: arrêter d'exporter pour satisfaire leur demande domestique. L'Egypte, le Vietnam ou encore la Thailande préférent conserver leur propre riz.
On imagine donc la panique dans les pays consommateurs
Le mot est faible. Le riz est l'aliment de base de nombreux pays d'Afrique et d'Asie. Les Philippines ont du faire appel à la solidarité asiatique pour pouvoir acheter le minimum nécessaire à la population et certains pays d'Afrique comme le Cameroun ou le Sénégal sont dans une situation catastophique
On commence à parler de troubles sociaux
Et c'est là qu'est le vrai problème. Dans de nombreux pays émergents, le problème ce n'est pas la perception de baisse de pouvoir d'achat. C'est un luxe qu'ils ne peuvent pas se permettre. Le problème c'est la famine liée à l'envolée du coût des matières premières alimentaires et du riz en particulier. L'instabilité sociale commence à s'étendre.