On attend beaucoup, une fois de plus, de ce G8 qui s'ouvre ce matin. Va t'on être encore déçu ?
On le sera certainement car on attend toujours trop des G8 mais surtout du fait que les pays présents sont confrontés à un contexte sans précédent à laquelle il n'y a pas de solution miracle . Le seul avantage de la situation actuelle par rapport aux G8 précédents c'est que tous les pays sont face aux mêmes problèmes: ralentissement de la croissance, hausse de l'inflation, flambée du pétrole et qu'aujourd'hui ils semblent tous parler d'une même voix, y compris les Etats Unis qui jusqu'à présent faisaient cavalier seul notamment sur le dollar. Ce qui est intéressant aussi, comme le précisait Angela Merkel depuis quelques jours dans différentes interviews, c'est que ce G8 marque peut être le signe du déclin du modèle économique anglo saxon
Un modèle anglo saxon qui se caractérise par une prédominance de la sphére financière sur la sphére industrielle, utilisation extrême du levier tant pour les ménages que pour les entreprises et les banques et une absence presque totale de réglementation réelle. Merkel prône l'avènement du modèle européen, elle dit européen, mais elle pense allemand, avec plus de régulation, plus d'industrie, moins de finance, je vous rappelle notamment que les hedge funds sont interdits en Allemagne et moins de dettes.
Concrètement que peut on attendre du G8?
Un engagement sur le soutien du dollar, une volonté affichée d'une meilleure concertation avec les pays producteurs de pétrole pour briser la hausse, et une volonté de s'attaquer à la flambée des prix alimentaires et ses conséquences inflationnistes mondiales. C'est un G8 important. Une fois de plus.
