Les investisseurs et notamment les analystes en tête, ont extrêmement mal accueilli les résultats annuels du l’éditeur de jeux vidéo français. Oddo BHF a abaissé son objectif 80 euros à 75 euros, Barclays a réduit le sien à 83,70 euros et LCM a pour sa part abaissé sa recommandation d’ « Achat » à « Neutre ».
Le groupe a pourtant publié des chiffres solides avec pour l’exercice 2018 (clos le 31 mars 2019) un résultat net non-IFRS s’élève à 333,5 millions d'euros contre un résultat net non-IFRS de 220,6 millions une année plus tôt. Le résultat opérationnel non-IFRS, quant à lui, s’élève à 446 millions, en hausse de 48,6%, en ligne avec l’objectif d’environ 440 millions. Cependant, c’est au niveau des prévisions pour l’exercice 2019/2020 que les annonces ont déçu.
En effet, Ubisoft vise un chiffre d'affaires avant l'application de la norme comptable IFRS 15, d'environ 2,185 milliards d'euros et un résultat opérationnel ajusté d'environ 480 millions. Or, le consensus s’attendait respectivement à 2,272 milliards et à 511 millions. Oddo, le bureau d’analyste, a expliqué dans le détail « notre prudence actuelle sur la valeur repose néanmoins sur un risque de déception sur les objectifs 2020 par rapport au consensus (du fait d'une base de comparaison que nous jugions très élevée), d'autant que le groupe présente des multiples de valorisation plus élevés que ses comparables américains (de l'ordre de 15/20%) ».
Sachant que le groupe va sortir des blockbusters cette année, comme Assassin's Creed, il semble que l’anticipation soit vendue largement avant la réalisation
