Mardi 13 décembre

Trump a monté d’un cran ses critiques contre certaines entreprises américaines. Un mois après son élection, on comprend de mieux la stratégie de Trump vis-à-vis des grands groupes américains. Et elle est pour le moins décoiffante, sans jeu de mots.

LA CAROTTE, TWITTER, ET LE BÂTON

Il vise une entreprise qui profite des largesses du gouvernement comme Boeing il y a quelques jours ou Lockheed Martin hier. La met au pilori en place publique en dénonçant des coûts exorbitants qui sont, et il insiste là-dessus, à la charge des contribuables. Et oblige l’entreprise en question à revoir drastiquement ses prix de vente quitte à absorber une partie des coûts supplémentaires comme ce sera le cas sur le F35. Et c’est pareil pour les entreprises qui délocalisent. Même technique. Ces entreprises sont dénoncées en public. Si en plus elles ont le malheur d’avoir l’État comme client, Trump les menace de suspendre ses commandes et le tour est joué : l’entreprise abandonne ses plans de délocalisations.

UNE EXPÉRIMENTATION À GRANDE ÉCHELLE

Pour l’instant il expérimente sa méthode mais elle risque de fonctionner car il prend le grand public à témoins. En fait, la technique de Trump est basique mais peut être efficace : si vous voulez obtenir quelque chose du gouvernement ou si vous ne voulez pas que je fasse de vous l’entreprise la plus détestée du moment par les Américains, il va falloir que vous jouiez le jeu. C’est d’ailleurs la technique qu’il utilise avec la Chine : si vous ne voulez pas que je remette en cause votre domination, notamment sur Taiwan, et que je ne vous colle pas des droits de douane de 35%, qu’est ce que vous êtes prêt à m’offrir...

À L'ATTAQUE DE LA SILICON VALLEY MAIS PAS DE WALL STREET

Est-ce qu’il va dire la même chose aux patrons de la Silicon Valley qu’il rencontre demain ? Exactement la même chose. Il sait que les patrons qu’il a invités le détestent et ont financé la campagne pour l’empêcher de prendre le pouvoir mais ce n’est pas son problème. Il veut juste qu’ils fabriquent plus aux États-Unis et qu’ils rapatrient leurs trésors de guerre parqués à l’étranger et il va les menacer avec le sourire. Donnant-donnant. Et toujours avec la menace de l’opprobre publique. Ce n’est pas une technique conventionnelle mais rien chez Trump n’est conventionnel. Il y a cependant un secteur, pourtant responsable de bien des maux, à qui il n’applique pas pour l’instant cette méthode malgré ses promesses de campagne. C’est Wall Street. Il a encore nommé un troisième Goldman Sachs a un poste clé. Pas très cohérent.

PAINS DE CAMPAGNE

Fillon tempère ses propos sur la Sécu dans une interview au Figaro et dément vouloir privatiser l'Assurance Maladie et diminuer les remboursements, tout ça pour éviter la candidature de Bayrou; Étrange quand même que la candidate à la présidentielle du PS, ex-épouse du président, ministre d'un gouvernement PS, envisage éventuellement de soutenir un candidat, Macron, qui ne passe par les primaires du PS et qui ne soit même pas Castriste comme Mélenchon; Hollande compte les jours selon ses proches, nous aussi; Bernard Cazeneuve n'a pas compris qu'il n'était là que pour 5 mois et pour expédier les affaires courantes.

LE PÉTROLE FLAMBE

L'annonce par une douzaine de pays hors OPEP de leur intention de rejoindre l'organisation pétrolière dans sa réduction de la production a propulsé le pétrole à son niveau de Juillet 2015. Il a flambé encore de 6% à 54.50 avant de se replier en clôture à 52.50 dollars. L'objectif de l'Arabie Saoudite est atteint, à court terme: protéger le plancher des 50 dollars. Il y a cependant peu de chances que les pays producteurs respectent l'accord : tout dépendra donc de la demande et donc de la croissance économique mondiale dans les mois qui viennent.

BACK TO THE 80'S

Pour le Wall Street Journal, 2016 ressemble à s'en méprendre à 1980. Thatcher précédait Reagan de quelques mois comme le Brexit précédait Trump. Le monde était encore dans une croissance molle et voulait en sortir. Le populisme revenait à la mode. Vivement le retour du disco pour que je puisse ressortir mes costards et reprendre mon imitation de Travolta.

LAGARDE IMPÉRIALE

Elle ne s'est pas cachée. A accepté les caméras. S'est défendu avec ardeur sans éluder le problème. A expliqué qu'elle n'était pas en service commandé et qu'elle n'avait pas fait preuve de négligence. À suivre. Je me demande si Lagarde ferait une bonne Merkel. Il faudrait qu'elle laisse tomber ses foulards bariolés.

LA TURQUIE SOUS PRESSION

Rien ne va plus dans la Turquie d'Erdogan. Pour la première fois depuis 7 ans, le PIB du pays s'est contracté au troisième trimestre. De 1.8%. Encore pire que prévu. La livre turque continue sa chute et a perdu plus de 20% de sa valeur cette année. La politique de répression menée par le gouvernement a gelé la consommation et a effrayé les investisseurs internationaux. À juste titre.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Encore un record en séance hier sur les marchés américains. Le Dow est à 19796, plus que 204 points... Le Nasdaq a un peu glissé, de 0.59%. L'évènement du jour c'était le pétrole qui a atteint un nouveau plus haut avant de se replier à 52.66 dollars. Oubliez l'or pour l'instant, il dort à 1160 dollars. Et sur les devises, le dollar a repris un peu son souffle et glissoter à 1.0640 contre l'euro, 115.30 yens et 1.2670 contre la livre. Autre évènement notable: les taux continuent à monter avec le 10 ans US qui a touché les 2.50%. Same old Trump song.

ON S'EN FOUT ?

Il paraît que le PSG n'a pas eu de bol de tirer le Barça pour la Ligue des Champions; Du fait du réchauffement climatique les rennes du Père Noël en Norvège sont de plus en plus frêles; Elkabbach ne présentera plus l'interview politique du matin qu'il menait depuis 1987; Le fait d'être en négociation avec Orange n'empêche pas Bolloré de continuer son offensive contre Mediaset et Berlusconi en s'offrant 3% de plus en Bourse du groupe italien et en menaçant de monter à 10 ou 20%; Le patron de Carrefour a lancé officiellement la recherche de son successeur: n'hésitez pas à envoyer votre CV.

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