La croissance de l'économie française a été nulle, au deuxième trimestre 2011 après une "vive" progression au premier trimestre (+O,9%). Le gouvernement table toujours sur 2 % de croissance cette année et 2,25 % en 2012, a souligné M. Baroin, reconnaissant cependant que la croissance nulle au deuxième trimestre était "un peu décevante".
Ce chiffre confirme une nette décélération de l'activité, pourtant largement anticipée par les analystes, même si la Banque de France s'attendait encore à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,2% pour ce trimestre dans ses prévisions.
Cette estimation de la croissance était attendue avec d'autant d'intérêt à Bercy qu'elle doit donner le "la" d'un budget 2012 dont le cadrage s'annonce particulièrement épineux en pleine tempête boursière.
Les dépenses de consommation des ménages ont reculé au deuxième trimestre (-0,7% après +0,4%), tandis que l'investissement, a légèremen décéléré (+0,9% après +1,2%).
Les importations se sont repliées (-0,9% après +3,1%), alors que les exportations ont stagné (0,0% après +1,8%). En conséquence, le solde commercial a contribué positivement à la croissance du PIB (+0,3 point après -0,5 point).
Les variations de stocks des entreprises n'ont en revanche aucunement contribué à la variation de l’activité au deuxième trimestre, après avoir apporté +0,8 point de croissance du premier trimestre.
La production totale de biens et services a été stable au deuxième trimestre, après un premier trimestre "très dynamique" (+1,4 %). La production manufacturière a reculé dans le même temps de 0,6 % après avoir progressé de 2,9 % au premier trimestre, la plus forte hausse depuis l’été 1968. Toutes les branches se sont repliées, à l’exception de l’industrie agro-alimentaire.
La production de l’ensemble des services a également décéléré (+0,3 % après +1,1 %). Cet infléchissement concerne lui aussi toutes les branches, notamment celle des services aux entreprises.
Le ministre de l'Economie François Baroin a dit vendredi sa confiance dans l'économie française en maintenant la prévision de croissance de 2% pour 2011, tout en se voulant rassurant sur l'agitation boursière.
"Nous serons en ligne avec les objectifs de croissance de cet exercice", a déclaré le ministre sur RTL, tout en jugeant "un peu décevante" la stagnation du PIB au deuxième trimestre.