Jeudi 14 avril

Les spéculations s’intensifient au sujet de d’une restructuration de la dette grecque. A l’origine, une petite phrase du ministre allemand des finances Wolfgang Schaeuble, dans une interview avec le journal de Die Welt, qui a mis le feu au poudre.

Le ministre des finances a en effet émis la possibilité que la Grèce ne pourrait pas surmonter la charge de dettes sans soulagement. Schaeuble, sans suggérer directement que la Grèce pourrait devoir restructurer sa dette, a indiqué que des mesures devraient être prises pour que celle-ci puisse la supporter. Autrement dit, si on ne fait rien, la Grèce n’échappera pas à une restructuration. De plus, Schaeuble a averti qu'une restructuration de la dette grecque pourrait déstabiliser le marché d'obligation d'État de l'Union européenne.

Il n’en fallait pas plus pour faire exploser les taux. En première ligne, les taux grecs qui battent des records absolus. Sur le 2 ans grec, le taux a littéralement explosé pour atteindre 18.30%, du jamais vu, avec un spread avec l’Allemagne qui s’élargit de 90 points de base. Le 10 ans grec se négocie à 13.2%. Le CDS à 5ans, c’est-à-dire le cout de l’assurance pour se protéger contre le risque de défaut de paiement, a bien évidemment suivi la tendance pour toucher un nouveau record à 1060 points.

Les spéculations concernant la restructuration de la Grèce et la défiance des investisseurs qui s’accompagne, fait tache d’huile sur les pays périphériques de la zone euro.

Le 10 ans espagnol a d’ailleurs bondit de pratiquement 10% pour se négocier à 5.32%. Le 10 ans portugais est également sous pression et grimpe de 17 points de base pour atteindre un nouveau pic à 8.34%.

Le CDS a 5 ans pour le Portugal grimpe de 11 pdb, à 585, le CDS de l’Espagne est au plus haut à 230, celui de l’Irlande est à 543 points.

Au delà, de l’agitation sur le marché obligataire, une restructuration de la dette grecque pourrait sérieusement déstabiliser le système bancaire européen, qui manque cruellement de fonds propres selon le FMI. L’institution a d’ailleurs fait part de son inquiétude sur certaines banques qui pourraient se retrouver en difficulté en cas de chocs macroéconomiques car elles n’ont pas les fonds propres suffisants compte tenu de l’incertitude sur la qualité de leurs actifs. Dans ce contexte, le secteur bancaire français voit rouge. Soc Gen et crédit agricole chute de 2.9%, Natixis, lanterne rouge dégringole de -3%, Axa -2.3%, BNP -2.17%.

Du coté des marchés actions, toutes les places sont ancrées en territoire négatif. Paris perd 1.15%, à 3961 points, l’Italie -1.3%, l’Espagne -1.82%, Athènes plonge de 2.6%, le Portugal 1.73%. Seule l’Irlande parvient à coller autour de l’équilibre. Et puis juste pour l’anecdote, l’Islande, qui elle a restructuré sa dette grimpe de 0.7%

Du coté du marché des changes. L’euro est également sous pression, les investisseurs n’hésitant pas à prendre leurs bénéfices. L’euro est passé de 1.4515 au plus haut à 1.4434. La monnaie unique plonge face au yen de 1%, qui reprend son rôle de valeur refuge, et repasse sous le seuil des 120 yens, à 119.92.

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