Le groupe français de services informatiques Sopra Steria a publié un résultat net part du groupe en progression de 14 % à 171,4 millions d'euros au titres de 2017. Si les analystes jugent ces résultats plutôt bon, ils ont été déçus par la génération de trésorerie inférieure aux prévisions
Sur l'ensemble de l'exercice écoulé, le groupe, né de la fusion fin 2014 de Sopra et Steria, a vu son chiffre d'affaires progresser de 2,8% (+3,5% de croissance organique) par rapport à l'exercice précédent, à 3,845 milliards d'euros. Un CA jugé très bon par les analystes d'Invest Securities. La marge opérationnelle d'activité ressort à 8,6%, en hausse de 0,6 point sur un an.
En revanche, la dette nette du groupe s'élève à 520 millions d'euros contre 452 millions d'euros attendus et le free cash flow est également inférieur aux attentes à 148 millions d'euros contre 166 millions attendus. Une baisse qui s'explique notamment par un coût des acquisitions plus élevés que prévu (96 millions d'euros contre 64 millions attendus par les analystes d'Invest Securities
Les analystes de Gilbert Dupont, qui restent à l'achat sur la valeur, qualifient pour leur part les résultats de 2017 de "globalement en ligne" avec leur attentes mais jugent également la génération de trésorerie 2017 "un peu en deçà" de leurs prévisions.
Autre élément négatif, l'activité au Royaume Uni, qui connaît une baisse de 13,6% de ses ventes,
conséquence visible du Brexit pour le groupe. « Les délais de décision chez les clients ont eu tendance à s'allonger » durant la deuxième moitié de l'exercice 2017, selon le groupe. CM-CIC Securities regrette d'ailleurs « le manque de visibilité sur la stratégie du groupe au Royaume-Uni »
A midi le titre perdait plus de 3 % en Bourse, ce qui porte à 5 % la baisse du titre depuis le 1er Janvier (-11%) sur 3 mois