La probabilité d'une vaste restructuration de la dette grecque - avec à la clé une décote plus importante sur les emprunts détenus par les créanciers privés - se renforce, à présent que les inspecteurs de la troïka UE-BCE-FMI ont conclu dans leur dernier rapport sur les réformes économiques en Grèce que la dette publique du pays n'était pas viable.
Dans le projet de rapport, la troïka a approuvé le déblocage de la prochaine tranche d'aide à Athènes dès que possible, tout en soulignant que la Grèce devait adopter des changements de politique stricts pour remettre son économie sur les rails.
"Par rapport à la situation d'il y a quelques mois, la viabilité de la dette s'est détériorée en raison de retards dans la reprise, dans la consolidation budgétaire et le programme de privatisations, de même que de la perspective de recapitalisations bancaires", a estimé la troïka. "La Grèce doit faire face avec rigueur à ses obligations politiques et institutionnelles pour une réforme durable et ambitieuse", a-t-elle ajouté.
S'agissant de la situation économique de la Grèce, la troïka a noté dans ce rapport que la contraction de l'activité était nettement plus forte qu'anticipé précédemment, et que le déficit public actuel du pays - aux alentours de 8,9% en 2011 - n'était pas viable.