Les marchés ont capitulés complètement déprimés par le pessimisme de la banque centrale des Etats-Unis, de l'incapacité des gouvernements à mettre en œuvre une politique de relance alors que les risques d'un défaut de la Grèce planent toujours et que le secteur bancaire paye cher le prix de la défiance
Paris plonge de 5.25%, à 2781 points et termine non loin de ses plus bas à 2771 points, avec 4.2 milliards échangés. Ailleurs, Francfort perd pied avec un repli de 4.96 %, Londres recule de -4.67%, l’euro stoxx -4.9%, Milan -4.52, Madrid -4.62%. A la mi séance, New York n’est pas en reste avec un dow jones qui s’effondre de 3.13%, à 10 775 points avec un Vix qui s’envole.
Impossible d’arrêter le flot ininterrompu de mauvaises nouvelles qui affolent les marchés et se traduit par une vague de ventes sur les actions. D’abord, le Twist de la Fed a fait « pshitt » car les raisons invoquées pour mettre en place cette mesure confirment que l’économie américaine est très fragile et risque de basculer dans la stagnation. En Europe, l’économie subit le contrecoup des plans d’austérité mis en œuvre de manière simultanée. L’activité privée dans la zone se rapproche de la stagnation y compris en Allemagne.
Du coté du secteur bancaire, est une fois encore sanctionné pour son manque de transparence sur sa solidité alors que le Fmi confirme son appel à des recapitalisations du secteur, évaluant le cout de l’augmentation du risque du crédit souverain à 200 milliards. Michel Barnier, le commissaire européen aux services financiers va dans ce sens en confirmant que certaines banques européennes auront besoin d'être recapitalisées. Désormais, les autorités européennes ne peuvent plus exclure que certaines banques auront besoin de l'aide de l'Etat, d’ailleurs la Commission européenne s'y prépare même si l’option à privilégier consiste à ce que les banques recapitalisent par elles mêmes en faisant appel aux marchés.
En France, les banques en première ligne ont vécu une séance cauchemardesque. Société générale, massacrée, plonge de 9.57% à 15.30 euros, suivi de Crédit agricole -9.49%, à 4.22 euros Axa -7.14%, à 8.16 euros, BNP -5.7%, à 23.06 euros alors que le Qatar serait en discussions avec BNP Paribas pour une éventuelle prise de participation ce qu’a démenti la BNP. Dexia lanterne rouge du SBF 120 chute de 11.39% Bourbon -8.53%
Le secteur défensif continue de surperformer avec Pernod Ricard et Danone, qui signent les moins pires performances en reculant de 2.47% et 2.61%
A l’inverse, les cycliques terminent en très forte baisse alors que chaque jour une indicateur ou une institution confirment la fragilité de l’économie mondiale. Arcelor Mittal perd 8.85%, à 11.22 euros.
A quelques encablures, le secteur pétrolier en première ligne avec la chute du pétrole qui anticipe la stagnation aux Etats-Unis et en Europe. Technip et Vallourec chutent de 8.34% et 8.34%, CGG Veritas -9.42% Bourbon -8.53%
Sur le marché des changes, l’euro plonge de 0.84%, à 1.3465 face au billet vert, une chute vertigineuse de trois figures comparer à son plus haut hier soir. La monnaie unique plonge de 1.24% face au yen à 102.67. Le billet vert se raffermit face aux devises et grimpe de 1.03% face au sterling mais recule de 0.44% contre le yen, à 76.26. Le yen quant à lui s’apprécie contre toutes les devises.
Le WTI dégringole de 5.31%, à 81.33$ tandis que le Brent perd 3.85%, à 106.11$.
Enfin, l’once d’or suit la correction du marché pour s’échanger à 1730$, en repli de 4.29%
