L'annonce du programme de relance de Sarko hier est une immense déception. Il tombe dans le panneau des fonds souverains et zappe les PME.
Annonce hier du plan de soutien à l'économie Française par Nicolas Sarkozy
Un plan qui repose sur la création d'un fonds souverain, le mythe de la décennie,et sur un rôle accru de l'Etat dans l'économie. Je ne m'étendrai pas sur le sujet des fonds souverains, vaste concept marketing récent qui ne recouvre aucune réalité ou presque. Sarkozy est tombé dans le panneau. Tant pis pour lui. Non. C'est le volet PME qui m'inquiète. Je pense que Nicolas Sarkozy a passé récemment trop de temps avec les grands de ce monde et pas assez avec les petits entrepreneurs. Tout ce qu'il annonce pour du PME c'est du vent mais les PME qui ne sont pas dans le secteur des éoliennes ont besoin d'autre chose; elles ont besoin d'argent pour payer les salaires de la fin du mois d'octobre et elles ont besoin d'argent pour financer leur fonctionnement au quotidien
Mais le gouvernement a déjà mis à disposition plus de 20 milliards d'euros de crédits pour les PME
Je rencontre des PME tous les jours. Elles n'ont pas vu la moindre couleur du premier euro. Obtenir des crédits, obtenir des aides est un véritable parcours du combattant. Et ces 20 milliards d'euros sont une goutte d'eau par rapport aux dizaines de milliards d'euros de crédits bancaires qui ont disparu depuis quelques semaines. Les banques ont fermé leurs guichets aux entrepreneurs, elles prennent l'argent de l'état, elles se préparent à prendre l'argent des épargnants dans les livrets A qu'elles seront autorisées à ouvrir en Janvier 2009 mais elles ne donneront rien ou presque
Je suis en colère.
Plus que cela même. La situation des PME en France est une bombe aussi grave que la situation des banques. Les banques n'ont jamais créé d'emplois, elles ont créé la situation dramatique que nous connaissons aujourd'hui. Les PME elles sont les seules à tirer l'emploi. Dés ce mois ci, elles vont mettre la clé sous la porte, par milliers. Avec des suppressions d'emplois qui vont se compter en dizaine de milliers. Mais à force de prendre de la hauteur, le président fait la même erreur que les banques pendant les dernières années: il est grisé par l'économie virtuelle mais oublie l'économie réelle. C'est triste.
