Les indices boursiers ont la faculté de nous faire remonter le temps. La déprime des marchés chinois, le rejet par la Commission européenne du budget italien et des avertissements sur résultats émis par des sociétés du CAC 40 sont autant d’ingrédients qui ont fait exploser l'indice parisien en plein vol. Le CAC 40 fait son retour dans une zone qu'il n'avait plus explorée depuis le premier tour de l'éléction présidentielle de 2017.
Le bras de fer tant redouté entre l'Italie et la Commission européenne va avoir lieu. Pour la première fois de son histoire, la Commission a demandé au gouvernement transalpin de revoir sa copie sur le projet de budget pour 2019, celui-ci enfreignant les règles communautaires. L'Italie a trois semaines pour présenter un projet conforme... Sans surprise, le rendement du 10 ans italien se tend à proximité des 3,6%.
AMBITIONS DÉMOLIESLe climat boursier aura eu raison du projet d'introduction en Bourse de Consolis, révèle l'Agefi. Initialement prévue à la fin de l'année, l'entrée en Bourse du géant du béton préfabriqué devait compléter les opérations d'envergure à Paris, à l'image de Neoen. Consolis rejoint donc Novares, Delachaux ou Autodis qui ont renoncé elles aussi à faire leur entrée à la Bourse de Paris.
GROS COUP DE POMPELes prix du pétrole rendent eux aussi du terrain, pour reculer à leur plus bas niveau en un mois. Le WTI tout comme le Brent lâchent près de 3%, les investisseurs se détournant de l'or noir sur fond de craintes sur la croissance chinoise et d'une hausse de l'offre de l'Opep et de ses partenaires.