La cacophonie au sein de la zone euro, et le sauvetage de la Grèce, encore repoussé à octobre, font replonger les Bourses européennes. Paris dégringole de 3%, à 2940 points avec très peu de volumes, 2.6 milliards
Ailleurs en Europe, le Dax se repli de 2.48%, l’euro stoxx -2.38%, Milan -2.65%, Londres -1.93% tandis que New York consolide aussi avec un dow Jones en repli de 1.83%, à 11 298 points.
Il faut dire que cette réunion de l’écofin en Pologne restera dans les annales comme un non événement. Une immense déception car force est de constater que ce sommet n'aura débouché sur aucune mesure susceptible de rassurer les marchés et d’éviter un défaut de payement de la Grèce. Pire, les dissensions et désaccords entre les différentes personnalités européennes rajoute de l’incertitude et met en lumière l’incapacité de l’Europe à résoudre la crise souveraine, comme sa propagation à des pays comme l’Italie et l’Espagne, D’ailleurs, les espoirs du marché de voir la capacité du FESF démultiplier au delà des 440 milliards d’euros comme le plaidait Geithner ont reçu un fin de non recevoir.
Berlin conditionne toujours son feu vert au déblocage de la tranche de 8 milliards au jugement de la troïka, un versement crucial pour Athènes qui sera à court de liquidités dans quelques semaines si cette tranche n’était pas versée. Or les négociations sont pour le moment interrompues car Athènes est incapable de respecter ses objectifs de réduction de déficit.
Du coté des valeurs à Paris, Société générale plonge de 6.7%, à 17.69 euros. BNP -5.48%, à 26.65 euros, Axa -3.45%, 9.30 euros, Natixis qui sera remplacée par Safran aujourd'hui au sein du CAC 40 recule de 2.6%, Crédit agricole qui a plongé de 10% vendredi recule de 0.69% à 4.88 euros.
Michelin chute de 5.96%, à 45.52 euros après une dégradation de Morgan Stanley qui passe à sous pondérer sur la valeur.
Parmi les plus fortes baisses se distinguent Accor et Arcelor Mittal qui dégringolent respectivement de 6.18% et 4.75%.
Une seule valeur dans le vert sur le CAC, EADS (EAD.FR) qui grappille 0.48%, soutenue par une information du Spiegel suggérant que le Qatar discute de l'éventuelle acquisition d'une participation de 7,5% dans le groupe d'aéronautique et de défense auprès de Daimler
Sur le SBF 120, Areva profite de l’annonce de Siemens qui abandonne son pole nucléaire pour s’envoler de 13.36%
Sur le marché des changes, l’euro, victime collatérale de la crise souveraine recule de 0.427% face au billet vert, à 1.3646 et plonge 0.86% face au yen à 104.33. Le billet vert s’apprécie contre toutes les devises à l’exception du yen, contre qui il recule de 0.59% face au yen à 76.44.
Le pétrole plonge sur fond d’anticipation de ralentissement économique. Le WTI recule de 2.48%, à 85.78$ tandis que le Brent cède 2.4%, à 109.53$,
L’once d’or n’est pas épargnée par la consolidation et se repli de 1.45% à 1788$.
