Le rouge dominait encore les débats ce matin, telle sera la couleur du rideau qui ouvrira cette nouvelle journée de sommet à Bruxelles. Les investisseurs voient au final le verre à moitié plein : seulement 17 états de la zone euro se sont accordés à une refonte totale des traités, qui repose notamment sur une plus grande rigueur budgétaire, la Grande Bretagne souhaite faire cavalier seul, ses conditions pour en faire partie étaient jugées inacceptables par la France par exemple. Exit un accord englobant les 27 pays de la zone… Par ailleurs, la question du rachat de dette de pays les plus fragiles de la région est totalement passée à la trappe, ce qui n’a pas manqué de doucher les opérateurs. Ces derniers espéraient que la Banque centrale européenne joue encore les pompiers de service le temps que la crise soit totalement résolue… Autres motifs de déception et non des moindres l’Allemagne maintien son « nein » en ce qui concerne le renforcement du MES, organisme qui serait dédié à seconder le FESF en cas de nécessité et pose aussi son véto sur le sujet des euroobligations. Bref, la journée risque de ne pas être de tout repos en attendant l’issue de ce sommet marathon. Le secteur bancaire est sous pression dans les premiers échanges, Moody’s vient à son tour jeter un froid alors que l’agence de notation a abaissé les notes long terme de BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale à Aa3 pour les deux premières, et à A1 pour la troisième. A 9 h 00, le CAC 40 cédait 0,90% à 3 065 points mais limite peu à peu ses pertes. Vingt minutes après l’ouverture, le CAC est à l’équilibre à 3 094 points.
GDF Suez grappille 0,10% à 20,37 euros. Le Premier ministre François Fillon devrait annoncer aujourd’hui une augmentation de 4,3% des tarifs du gaz pour les particuliers, qui sera effective à compter du 1er janvier, rapporte Le Figaro. Le groupe tient sa journée investisseurs ce vendredi.
Suez Environnement a annoncé avoir signé un accord en vue de la cession de sa filiale allemande Eurowasser pour 95 millions d’euros. Le titre progresse de 0,24% à 8,79 euros.
Le secteur bancaire est à la peine en ce début de séance : Crédit Agricole signe la plus forte baisse du CAC sur un repli de 2,41% à 4,49 euros, Société Générale perd 2% à 18,72 euros, Axa plie de 1,19% à 10,82 euros. Seule BNP Paribas tire son épingle du jeu et progresse de 0,42% à 31,24 euros. L’Autorité bancaire européenne a revu à la baisse les besoins de recapitalisation de la BNP et de la Société Générale, et confirmé que la banque verte n’aurait pas à renforcer ses fonds propres. A l’inverse, les besoins de BPCE, maison mère de Natixis, sont revus à la hausse à 3,7 milliards d’euros.
Total recule de 0,16% à 37,84 euros. Les autorités canadiennes ont autorisé le groupe français à lancer son projet Joslyn North de 6,6 milliards d’euros dans les sables bitumineux. Opérateur du projet, Total détient 38,25% de Joslyn North, le canadien Suncor 36,7%, tandis que le japonais Inpex et l’américain Occidental Petroleum se partagent le reste.
Club Med plie de 2,35% à 11,64 euros après la publication de ses comptes annuels. L’exploitant de villages de vacances sort du rouge en dégageant un bénéfice net de 2 millions d’euros au cours de l’exercice 2010-2011, contre une perte de 14 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel des villages progresse de 47,8% à 61 millions d’euros et le chiffre d’affaires augmente de 5,2% à 1,42 milliard. Les réservations cumulées au 3 décembre sont en avance de 3,8% par rapport à l’hiver 2011.
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,31% pour refluer sous les 1,33 à 1,3299 face au dollar et perd 0,21% à 103,36 face au yen. Le billet vert est stable à 77,66 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole, la consolidation suit son cours, le Brent cède 0,79% à 107,26 dollars tandis que le WTI redonne 0,72% à 97,64 dollars. Le métal jaune perd 0,23% pour se négocier sur 1 700 dollars à 1 705 dollars l’once.
