Les tests de résistance ont, comme prévu, accouché d'une souris. Touts les banques ou presque ont réussi ce test, qui est déjà très critiqué pour les hypothèses qu'il prend, pas assez pessimistes pour certains
Le CEBS, le comité européen de contrôleurs bancaires a travaillé sur l'hypothèse d'une croissance économique de trois points inférieure aux prévisions de la Commission, et table sur 1,25% en 2010, et 0,25% en 2011.
Les hypothèses retenues prévoient un scénario en double dip, avec une baisse des marchés financiers de 20% une hausse du taux de chômage de 6 points et une montée des taux d’intérêts.
Ce que le scénario ne prévoit pas : La situation où un état fera faillite n’est pas envisagée. Par contre les hypothèses envisagent une dégradation de 4 crans des notes souveraines. Le scénario prévoit un choc souverain avec des décotes sur les dettes différentes en fonction des pays, avec par exemple 12% sur la dette de l’Espagne, 14 pour le Portugal ou encore de 23% sur la dette Grecque.
Seulement 7 banques européennes ont échoué aux tests sur les 91.
Coté Français, les 4 banques ont réussi. Le ratio tier one ressort à 9,3% en moyenne pour les fonds propres. Les banques ont passé haut la main le test, qui fixait le seuil à 6%.
En Espagne les 3 banques Cajasur, Espiga Diada ont échoué sur les 27 qui ont passé le test avec un ratio tier one à 3,9%.
En Grèce, ATE a échoué comme prévu.
14 banques allemandes ont été testé et seulement Hypo real Estate a échoué avec un ratio tier one à 4,36%.
Au final, le ratio tier one ressort en moyenne à 9,2% pour les banques européennes, c’est largement au dessus du seuil fatidiques des 6%.
Une demi-heure après la publication, les doutes apparaissent déjà quant aux critères d’évaluation. En effet, le scénario pourrait ne pas être assez pessimiste pour être crédible et convaincre les marchés.
