Lundi 09 août

Triste record battu en 2009 : celui des sanctions contre les entreprises. L’administration a redressé à hauteur de 781 millions d’euros les entreprises, ce qui équivaut à une augmentation de 71% par rapport à l’année précédente. En tête des motifs de régularisation : le non–respect des règles sur les primes et les avantages en nature qui totalisent près de 50% des redressements. Autre aspect du phénomène : l’intensification, du travail au noir qui a généré plus de 9000 contrôles et a permis de rapporter près de 130 millions d’euros de cotisations impayées, soit 20% de plus qu’en 2008.

FRAUDES AUSSI POUR LES GRANDES FORTUNES

D’autre part, la tribune se penche sur un autre aspect de la fraude sociale, non pas celle des entreprises, mais des grandes fortunes. Le quotidien ne manque pas de rappeler l’affaire Bettencourt qui a vu ses revenus imposés à hauteur de 9%, soit celui d’un cadre moyen. D’où la question qui est posée : LiLiane Bettencourt aurait elle mis en œuvre les techniques les plus sophistiquées de l’évasion fiscale pour échapper à toute taxation tout en restant domiciliée en France ? Si on s’éloigne du cas polémique de l’affaire Bettencourt, on apprend que d’autres fortunes versent moins au fisc grâce à différentes astuces. Par exemple, les holdings patrimoniales, considérées par certains avocats fiscalistes comme de véritables tirelires en vertu du principe de non double imposition. A noter que ces structures peuvent servir à échapper aux droits de succession.

DE MOINS EN MOINS D ENTREPRISES FRANCAISES

Les investisseurs étrangers qui détiennent 42% du capital des plus grosses entreprises cotées, soit une valeur de 404,5 milliards d’euros. C’est une progression de 2,1 points par rapport à 2008 ce qui témoigne d’une part de l’attractivité de la place parisienne et d’autre part d’une économie hexagonale qui souffre d’une faiblesse en matière d’épargne investie en actions. Il y a beaucoup de disparités entre les entreprises. Certaines sont détenues en majorité par l’Etat, tandis que 60% des entreprises du secteur des technologies et de l’information sont détenues par des non résidents, contre à peine 20% pour les services aux collectivités. Autre élément à prendre en compte, les investisseurs sont attirés par le profil international des entreprises françaises qui réalisent en moyenne près de 40% de leur chiffre d’affaires à l’étranger.

LES CHIFFRES US FONT DECROCHER LES ACTIONS

Les fameuses statistiques de l’emploi qui étaient tant attendues vendredi dernier ont fait décrocher les marchés actions. Si le taux de chômage est resté inchangé à 9,5% de la population active, c’est 131 000 emplois qui ont été détruits alors que les économistes s’attendaient à 87 000 destructions en moyenne. Au vu de ce chiffre, les économistes ne s’attendent pas à un redémarrage de la consommation outre-atlantique qui constitue par ailleurs le moteur de la croissance.

LA FED SE REUNIT DEMAIN

La FED se réunit demain pour le comité de politique monétaire. Le dollar recule nettement face aux autres devises internationales, et la Fed pourrait être amener à recourir à des mesures non conventionnelles dites « d’assouplissement quantitatifs », mais la vérité selon certains experts, c’est qu’il n’y a pas grand-chose à faire excepté se dire prêt à intervenir si nécessaire.

RECORD POUR LES EMPRUNTS D ETATS

Parallèlement, les rendements des emprunts d’Etats battent tous les records de baisse, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. Les investisseurs cherchent les titres offrant le plus de sécurité délaissent les actions pour le marché obligataire. D’autant plus que les banques centrales sont dans l’impasse avec des taux d’intérêt au plus bas et qui par ailleurs ne seront pas relevé avant au minimum 2011, et un appétit pour le risque encore fragile de la part des investisseurs.

LES INDICATEURS MACROECONOMIQUES VONT PRENDRE LE RELAI DES RESULTATS

Maintenant que la plupart des entreprises ont publié des résultats trimestriels satisfaisants après une année 2009 calamiteuse, il semblerait que ce soit à nouveau les indicateurs macro économiques qui donnent la tendance à suivre. Et sur ce point, la tendance n’est pas au beau fixe après les chiffres sur l’emploi américain vendredi, qui relance les craintes des investisseurs sur la robustesse de la reprise américaine. Ainsi, alors que les indices américains surperformaient les indices européens au printemps, la tendance s’est inversée. L’Europe, portée par des indicateurs macroéconomiques encourageants qui témoignent de la reprise en zone euro, certes modeste avec seulement 0,2% sur le premier trimestre, permet aux marchés européens de reprendre des couleurs.

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