Mercredi 10 octobre

Louis Gallois a annoncé hier face au scandale EADS qu'il supprimait les stock options. Bel effet d'annonce. Bel effet de diversion également. Belle blague enfin...

Louis Gallois a annoncé hier face au scandale EADS qu'il supprimait les stock options. Bel effet d'annonce. Bel effet de diversion également. Belle blague enfin.
Il supprime les stock options mais ils les remplacent par des attributions d'actions gratuites. Sans entrer dans des détails techniques, disons tout simplement que les deux systèmes sont équivalents puisqu'à aucun moment les managers concernés ne prendront de risque en investissant leur argent dans l'entreprise. L'affaire EADS est tellement dramatique pour les entrepreneurs Français qu'elle en devient risible. Tout le travail de réhabilitation du travail et de l'entrepreneuriat entamé par Sarkozy lors de sa campagne, le début de changement de perception par le grand public des chefs d'entreprise qui commençaient à ne plus être ces patrons assoiffés de profits, a été mis en quelques jours au tapis. ET ce n'est pas ce dernier tour de passe passe entre stock options et actions gratuites qui va arranger les choses.

EADS c'est surtout une affaire de délits d'initiés. EN quoi cela touche l'image des patrons? C'est plus qu'une affaire de délits d'initiés. C'est la confirmation aux yeux du public qu'il existe une sorte de confrérie de grands patrons qui se partagent le gateau des profits et des plus values sous l'oeil bienveillant et parfois avec la complicité de l'état. L'employé d'EADS subit les réductions de couts et d'effectifs, le petit actionnaire d'EADS subit l'effondrement du titre, le ménage français paie avec ses impots la perte qu'a fait la Caisse des Dépots en rachetant au prix fort les actions de Lagardére, mais les gros actionnaires eux sortent au plus haut et les anciens managers partent avec des parachutes en or massif. Cela va au delà des fantasmes les plus fous d'Arlette Laguillet sur le grand patronat. Si on ajoute à cela, les 15 millions retirés en billets de 20 euros au distributeur automatique de billets du coin de la rue par un membre éminent de la direction du MEDEF, on se dit que les entrepreneurs Français viennent de subir un dommage d'images sans précédent.

L'amalgame est inévitable Inévitable et destructeur. Il y en a franchement ras le bol de payer tant financièrement qu' en terme d'images pour des patrons qui se prennent pour des ministres et des ministres qui se prennent pour des patrons. Ce ne sont pas des patrons de droit divin, ce sont juste des boulets pour les vrais entrepreneurs.

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