Lundi 15 novembre

Les attaques sur les dettes périphériques se sont multipliées et les investisseurs croient de moins en moins à un remboursement des dettes périphériques sans renégociation: ils ont raison.

On revient sur le dérapage de ces derniers jours des dettes européennes et en particulier celle de l'Irlande

Ce qui se passe en ce moment en Europe est essentiel à comprendre. L'élément déclencheur, un peu à retardement d'ailleurs car les investisseurs ont mis du temps à réagir, c'est la positon de l'Allemagne, exprimée par sa Chancelière. Pour la première fois, on a évoqué la possibilité de restructuration de la dette de pays européens. En clair, jusqu'à présent, un acheteur de 100 euros d'emprunts grecs ou irlandais,qui payait d'ailleurs ces 100 euros d'emprunts à 75 ou 80 euros seulement, était en théorie certain, grâce à la garantie de l'Union Européenne à travers son fonds Monétaire, de se voir rembourser 100 euros à l'échéance de l'emprunt. L'Allemagne a changé les règles et dit tout simplement non. Si un investisseur privé achète de la dette européenne périphérique d'un montant nominal de 100 euros, il pourrait n'être remboursé que d'une partie et subir ce qu'on appelle un 'haircut' c'est-à-dire une perte liée à la renégociation de la dette.

L'Allemagne a quand même essayé de calmer le jeu en précisant que cela ne concernait que les dettes qui seront émises après 2013 et pas celles qui sont en circulation actuellement

Mais cela n'a fait qu'ajouter à la confusion générale. L'Allemagne a allumé un incendie mais en tentant de l'éteindre mais on se demande d'ailleurs si elle a vraiment envie de l'éteindre, elle n'a fait qu'attiser le feu. Cela voudrait dire en théorie qu'on peut tous acheter aujourd'hui de la dette grecque, irlandaise ou portugaise à 65,75, ou 85 euros et être certains de toucher 100 euros à l'échéance. Personne n'y croit.

Il y a donc une vraie question qui se pose: les pays européens en difficulté rembourseront-ils l'intégralité de leur dette ?

La réponse est non. Ils ne le peuvent pas. On voit déjà les réactions que suscitent dans ces pays des plans d'austérité massifs que la population rejette de plus en plus. Ces pays doivent choisir entre faire plaisir à leurs créanciers et faire plaisir à leurs électeurs et à leur population. L'Islande avait déjà choisi par référendum. La Grèce, l'Irlande, le Portugal et d'autres pays aussi, car d'autres pays suivront. Tant pis pour les prêteurs.

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