j'en rêve depuis des années. Le nucléaire, seule réelle alternative au pétrole, dans tous les PEA avec une introduction en Bourse d'Areva. Mais ce n'est pas gagné.
Encore une interview du patron d'Alstom, Patrick Kron, sur l'intérêt d'un rapprochement avec Areva
En voilà un qui ne lâche pas facilement le morceau. Pas une semaine ne passe sans que Patrick Kron, le formidable redresseur d'Alstom, ne revienne à la charge pour tenter de mettre la main sur Areva. Son plan on le connaît, réunir Alstom et Areva pour en faire un leader international dans le nucléaire. Ses atouts prinicpaux: son track record qui lui donne une crédibilité exceptionnelle et la présence dans son capital du groupe Bouygues qui a l'oreille du gouvernement. Le défaut principal du projet c'est qu'il n'a aucune logique industrielle. Le gouvernement a donc du mal à le faire avaler sans déclencher une levée de boucliers et être accusé, comme dans le débat sur la télévision publique, de faire des cadeaux royaux aux amis.
Quelle est l'alternative?
Celle que prône Anne Lauvergeon, elle aussi brillante dirigeante. L'indépendance et l'introduction en bourse d'Areva. Areva n'a besoin de personne, c'est déjà un leader, et avec des moyens renforcées, le leader mondial dans le nucléaire. Mais surtout on ne doit pas priver les Français, à l'heure où le pétrole creuse sa tombe avec ses prix élevés, du droit de parier financièrement sur l'énergie alternative par excellence, le nucléaire. Une introduction en Bourse d'Areva est non seulement la bonne idée mais c'est presque un devoir de permettre à chaque Français de mettre de l'Areva dans son PEA.
Est ce que ce choix peut être tranché rapidement?
Il le faut. Le gouvernement a toutes les cartes en main pour prendre une décision rapide. Areva a besoin de moyens pour son développement et Alstom doit savoir si une nouvelle page s'ouvre ou si elle doit être tournée. Mais le choix est difficile entre une solution évidente et une autre indéfendable mais qui ferait plaisir à des amis à qui on ne peut rien refuser.