Les investisseurs attendent le chiffre mensuel du chômage pour demain mais une première indication hier a déçu les marchés.
A la veille de la publication mensuelle attendue par tous les investisseurs des chiffres de l'emploi aux Etats Unis pour Aout, une première indication a surpris le marché. L'économie Américaine continue à détruire 300,000 emplois par mois. C'est moins que les 600,000 de moyenne qu'on a connu il y a quelques mois mais c'est une inquiétante stabilisation. Et ce, malgré la reprise apparente de l'économie. 14 millions d'Américains sont aujourd'hui à la recherche d'un emploi et ce chiffre va continuer à progresser. Or, on sait que la consommation ne pourra réellement rebondir que si le chômage cesse de se détériorer.
Comment explique t'on que cette tendance n'arrive pas à s'inverser?
Par des facteurs évidents comme la difficulté des petites entreprises, principale source d'embauche, difficulté à se financer mais difficulté aussi à avoir une vision sur leur chiffre d'affaires futur et la course à la rentabilité des grands groupes secoués par la crise. Mais il y a un nouveau facteur qui vient s'ajouter. C'est l'allongement de la durée du travail aux Etats Unis, pays où il n'y a pas d'age limite pour le départ à la retraite. De plus en plus de salariés de plus de 60 ans, 65 ans, voire 70 ans continuent à travailler, ou reviennent sur le marché de l'emploi
Pour remplacer une retraite qu'ils ont perdu espoir de toucher. La crise financière a détruit les comptes retraites des seniors américains et détruit les fonds de pension d'entreprises américaines qui ne peuvent plus faire face aux paiements des retraites. Sans parler d'Etats en quasi faillite qui ont des difficultés à verser la retraite de leurs fonctionnaires. A titre de comparaison, un tiers des américains agés de 65 à 69 ans sont encore au travail contre zéro ou presque en France. C'est un facteur qui risque de pousser les américains à devenir de plus en plus épargnants et de moins en moins consommateurs.