Après un calme précaire, la spirale infernale est repartie de plus belle. Les places financières mondiales ont perdu pied, emportées par un vent de panique avec une séance noire à Paris qui a chuté 5.5%, portant à plus de 16% son plongeon depuis le début du mois. Francfort, abandonne 6%, dans des échanges ultravolatils. Idem à Wall Street avec un Dow Jones qui chute de 400 points, à, le S & P dévisse 4,46%, et le Nasdaq, de 5.22%.

FESTIVAL DE NOUVELLES ANGOISSANTES.

A commencer par la confirmation de ce que redoutait Morgan Stanley, à savoir que les Etats-Unis se rapprochent dangereusement de la récession. L’économie américaine s’essouffle, avec une activité manufacturière de la région de Philadelphie qui s'est effondrée de près de 34 points pour passer de +3 à -30, et retrouver son niveau le plus faible depuis mars 2009.

INFLATION AU PLUS HAUT

L’indice des prix a continué pour s’inscrire à 3.6%, tirée par la hausse de l’énergie, ce qui pèse sur le pouvoir d’achat consommation des ménages.

LE SECTEUR IMMOBILIER MORIBOND

L’immobilier ne montre aucun signe d’amélioration près de 3 ans après la crise des subprimes, avec des prix qui n’en finissent pas de baisser et des ventes qui sont au plus bas de l ‘année.

LA SITUATION DE L‘EMPLOI, TRES PREOCCUPANTE.

Barack Obama lui-même reconnait que la reprise risque de ne pas être assez soutenue pour faire face à une véritable crise du chômage. Au plus bas dans les sondages et sachant qu’aucun président n’a été réélu avec un taux de chômage supérieur à 9%, il va proposer en septembre un nouveau plan de relance qui comportera une série de mesures pour redynamiser l’emploi. Baisse des cotisations sociales, mesures d’incitations fiscales afin d’encourager les embauches, seraient à l’étude.

LA DEFIANCE SUR LE SYSTEME BANCAIRE EUROPEEN GAGNE DU TERRAIN.

La FED s’inquièterait de la capacité des filiales de banques européennes installées aux Etats-Unis à maintenir un niveau adéquat de liquidité en dollars, au cas où leurs maisons mères seraient contraintes de rapatrier brutalement des capitaux. En clair, ils craignent que les banques européennes soient sous capitalisées, et que la crise la dette souveraine Européenne, se propage via les banques au système bancaire américain, ce qui pourrait aboutir à une crise de liquidité. Victime de cette défiance, le secteur bancaire européen s’est littéralement effondré avec Dexia ou encore Société Générale, qui ont plongé de plus de 12% ;

« FLY TO QUALITY »

Les ingrédients étaient réunis pour créer un cocktail détonnant d’aversion au risque. De fait, c’était la journée du pour ces actifs refuges qui ont battu tous records.
Les investisseurs paniqués se sont refugiés sur le marché obligataire. Record sur le 10 ans américain, le T notes est passé sous le seuil des 2%, à 1.78%, pour la première fois depuis 1950 ! D’ailleurs, avec une inflation de 3.6%, les taux d’intérêt réels sont désormais négatifs. Record également pour le gilt, au plus bas depuis 1989 et le Bund qui a atteint un plus bas historique, s'approchant un peu plus du seuil des 2%.

LES BANQUES CENTRALES ACHETENT DE L’OR

Alors que l’once vient d’inscrire un nouveau record 1831$, elles sont devenues des acheteuses nettes d’or afin de diversifier au maximum leurs réserves et de réduire leurs dépendance au dollar.

L’INDEPENDANCE DE L’AGENCE DE NOTATION STANDARDS&POOR’S REMISE EN QUESTION
La hiérarchie est soupçonnée d’avoir fait pression sur ses analystes pour les empêcher d’abaisser la note des certaines obligations adossés à de la dette immobilière, en clair ces fameux subprime, considéré par le responsable du CDO de l’époque comme « la poule aux œufs d’or ». Si les erreurs de notation en matières de produits structurés ne sont plus à prouver, cela jette le doute sur l’indépendance et l’honnêteté de l ‘agence.

HP SE LANCE DANS LES EDITEURS DE LOGICIELS.

Confronté à des performances décevantes dans la division PC et à une baisse de rentabilité, le premier constructeur mondial de PC accélère sa diversification via la reprise Autonomy, une entreprise hich Tech spécialisée dans l’édition de logiciels pour la coquette somme de 10 milliards de dollars, c’est la troisième plus grosse acquisition de son histoire