Ciblé par le fonds activiste Elliott, Pernod Ricard a promis une accélération de sa croissance et une amélioration de sa rentabilité via ce plan à trois ans baptisé "Transform & Accelerate". A plus long terme, comme nombre de fabricants de produits de grande consommation tels que Danone, Nestlé ou Diageo, le numéro deux mondial des spiritueux, Pernod Ricard se doit de modifier son modèle pour séduire des consommateurs de plus en plus préoccupés par les questions environnementales et sociales.
Vanessa Wright, vice-présidente en charge de la responsabilité sociale et environnementale (RSE) du groupe a expliqué que « jusqu'ici, les objectifs de Pernod Ricard en matière de développement durable étaient principalement axés sur l'environnement. Ils sont maintenant plus larges et assurent une cohésion de nos actions dans tous les domaines » avant d’ajouter que « les objectifs 2030 ne sont pas financiers, mais nous savons quelles seraient les implications financières pour le groupe si nous ne faisions rien ».
La stratégie vise tout de même une volonté d’améliore sa compétitivité et l'attractivité de ses marques. Pernod Ricard, qui produit 2,7 milliards de bouteilles en verre par an, toutes marques confondues, et 2,8 millions de tonnes de carbone, entend, entre autres, réduire de 50% d'ici 2030 ses émissions de carbone, liées notamment aux emballages, à la production des matières premières agricoles destinées à la fabrication des alcools ou à la logistique.
D'ici à 2025, les articles promotionnels en plastique à usage unique seront bannis et 100% des emballages seront recyclables, compostables ou en matière organique.
Le groupe s'engage aussi à parvenir à l'égalité des salaires entre hommes et femmes d'ici 2022 et à la parité parmi les postes de direction d'ici 2030.