Jeudi 30 avril

On quitte la Russie et son froid sibérien pour l’Allemagne et sa rigueur. En plus d’être une nation reine du football, la suprématie de notre voisin d’outre-Rhin est aussi valable pour ses produits de qualité. Mercedes, BMW et Porsche, qui n’a jamais rêvé de conduire ces bolides ? La Deutsche Qualität est tout simplement la carte de visite, le passeport qui permet de s’exporter aisément en Europe mais aussi partout dans le monde. En voiture, Sigmund

Champion d’Europe

L’Allemagne est incontestablement la locomotive de l’économie européenne. Avec ce statut, ce poids lourd du Vieux Continent peut emprunter à des taux dérisoires, presque à zéro pour une échéance de 10 ans. L’Allemagne c’est la quatrième puissance économique mondiale. Elle figure parmi les premiers mondiaux dans les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, de l'industrie chimique et de la construction mécanique. Notre voisin est également le partenaire privilégié commercial des pays de l’Est comme de l’Ouest européen et présente de ce fait le plus grand excédent commercial du monde. Le « modèle allemand » est jalousé de tous ses voisins. Le tableau est tout simplement idyllique. Aujourd’hui oui. Mais il y a encore vingt ans, il était aussi noir que du charbon extrait des mines de la Ruhr.

En effet, au cours des années 1990, l’Allemagne a connu une longue période de croissance inférieure à la moyenne européenne. Le pays a dû digérer le poids de la réunification entre l’est et l’ouest allemand. Il a fallu intégrer une portion de territoire dont le PIB par habitant était le tiers de celui de l'Ouest ! Surtout que l’addition commençait à devenir plus que salée. Des économistes d’une association de recherche berlinoise estiment que la chute du mur de Berlin a coûté 2 trillions d'euros à la République fédérale. Autrement dit 2 000 milliards d’euros…

Il a fallu une dizaine d’années et plusieurs réformes pour que l’Allemagne puisse se relever. La clé de ce retour en grâce réside dans le virage pris par le pays le plus peuplé d’Europe. C’est en effet à la suite à cette période délicate, à partir de 2005, que l’Allemagne s’est employée à restaurer sa compétitivité avec les fameuses « lois Hartz ». Néanmoins, du fait de la crise, ses efforts - flexibilité du marché du travail, maîtrise des coûts - n’ont payé qu’à partir de 2009.

La locomotive allemande est alimentée par le made in Germany qui se porte de mieux en mieux. Et quoi de mieux qu’un secteur automobile au top pour faire rayonner le savoir-faire allemand au-delà du Rhin. Les grands constructeurs Volkswagen et Audi, BMW, Daimler AG, Porsche, Opel, filiale allemande de General Motors, font de l’Allemagne le troisième producteur d’automobiles mondial. Environ six millions de voitures sortent chaque année des chaînes de montage allemandes et 4,8 millions de voitures de marque allemande sont produites à l’étranger. Outre le secteur automobile, les machines-outils, et les produits chimiques, notamment, sont très appréciés à l’international et sont également le fer de lance de l’économie allemande.

Mais la quatrième puissance économique mondiale ne se repose pas seulement sur de grandes entreprises mondialement connues comme Siemens, Volkswagen, ThyssenKrupp, Bosch, BASF ou Bayer. L’Allemagne peut compter sur un tissu de PME/PMI très dense. Ces petites entreprises n’ont pas à rougir devant leurs aînées puisque leur expertise est également recherchée au-delà des frontières. L’Allemagne exporte plus de la moitié de son PIB. Et pas seulement vers l’Europe, mais aussi vers la Chine ou vers l’Amérique latine. Une ouverture sur le monde qui est certainement à l'origine des principaux changements au sein du DAX, l’indice phare de la Bourse de Francfort…

Inoxydable Dax

Le Dax ou Deutscher AktienindeX est le principal indice boursier allemand. Il s'agit également du premier indice boursier européen sur le marché mondial. Il a été mis en place dès le début des années 80 mais il a été publié de façon officielle le 1er juillet 1988, soit 6 mois après l’indice CAC40, son voisin français. Sa valeur est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. L’indice phare de Francfort va souffler dans quelques mois ses 27 ans d’existence avec une progression sans faille de 19% depuis le début de l’année et de 65% sur trois ans. L’économie allemande reste incontestablement la locomotive de la zone euro et cette robustesse se reflète également dans l’évolution et dans la composition de l’indice phare de la capitale économique allemande.

Sur les 30 sociétés à l’origine, le Dax renferme toujours en son sein plus de la moitié des membres initiaux. Merck en est le symbole, dont les origines remontent au 17e siècle, et qui est la plus ancienne des sociétés cotées sur le Dax mais également la plus vieille société pharmaceutique au monde. Mais le laboratoire pharmaceutique n’est pas la plus grosse capitalisation du Dax. Enfin, ce laboratoire pharmaceutique, puisque c’est Bayer qui occupe cette prestigieuse place avec un poids représentant 10 % de l’indice alors que les neuf premières sociétés cumulent 61% de la représentativité globale de l’indice. La part du secteur pharmaceutique a notamment crû après la restructuration de Bayer mais aussi à la suite de l'intégration de nouvelles composantes du Dax telles que Fresenius, Fresenius Medical Care et Merck.

SAP, leader mondial du marché connu pour son progiciel de gestion intégrée SAP ERP, a très clairement augmenté la pondération du segment technologique. Le groupe a depuis plusieurs années poussé ses pions hors d’Allemagne pour aller conquérir d’autres terres à l’image des pays émergents. Quant à Siemens, il fait partie des tout premiers fabricants d'équipements électroniques et électriques au monde. Avec près de 400 000 salariés répartis dans 140 pays, le groupe est un véritable empire, spécialiste de l’automation et des logiciels industriels, mais aussi l’un des principaux fabricants de trains, d’éoliennes et d’appareils médicaux de pointe.

Les valeurs industrielles et automobile font donc toujours office de poids lourds du Dax 30, avec des entreprises telles Basf (9,81%) ou le chimiste Lanxess, K+S ou encore les groupes automobiles Daimler (6,65%), Volkswagen Group (3,27%) et BMW (3,17%), Audi ou Continental, le fabricant de pneus. Preuve du statut de capitale économique européenne, les établissements financiers et bancaires ont fait leur entrée en force dans le Dax 30 à l’image de la Deutsche Bank, de l’assureur Allianz ou de la banque Commerzbank.

Le secteur des biens de consommation attaque également en pointe sur le terrain boursier avec Adidas, l’équipementier sportif ou Beiersdorf, le numéro deux mondial de la cosmétique connu en France pour les marques Nivea ou du baume à lèvres centenaire Labello.

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