Mardi 03 novembre

Le ministre des Finances anglais est en visite officielle à Berlin. Et cette visite est essentielle car elle marque le début de la renégociation de la place de la Grande-Bretagne dans l’Union Européenne.

LE LANCEMENT DU PROCESSUS DU REFERENDUM

Ça y est. C’est parti. Cameron avait promis, et il l’a confirmé, un referendum sur le maintien du Royaume-uni avant la fin 2017. Mais il souhaite accélérer le calendrier. Mi-décembre, la question du statut de la Grande Bretagne sera officiellement débattue pour la première fois lors d’une réunion des 28 leaders européens. Et c’est pour préparer ce sommet et tâter le terrain que George Osborne va rencontrer son homologue allemand Wolfgang Schauble. Pour les Anglais, Merkel et l'Allemagne sont les vraies patronnes de l’Europe et c’est finalement elles qui décideront en dernière instance des concessions que l'on pourra accorder à la Grande-Bretagne. Des concessions qui permettront à Cameron de se retourner vers les électeurs britanniques en leur disant qu’ils doivent voter pour le Oui car ils ont obtenu un statut encore plus privilégié au sein de l’Europe.

L'EUROPE C'EST LONDRES ET BERLIN ?

La France n’est pas impliquée pour l’instant. Elle aura son mot à dire mais c’est frappant de voir ce qu’a dit Osborne hier en arrivant à Berlin. Il a parlé uniquement de l’axe anglo-allemand. Il a dit, je le cite, « les économies allemande et britannique sont le cœur de l’Europe, le moteur de la croissance et de l’emploi. À nous deux, nous formons la troisième économie mondiale derrière les États-Unis et la Chine et nous représentons les 2/3 de la croissance européenne depuis la sortie de la crise ». Un peu brutal non ? Le reste de l’Europe, et la France en particulier, n’entre pas dans l’équation britannique. Ce que dit Osborne est vrai mais pas très agréable à entendre. La Grande-Bretagne commence donc à dévoiler sa stratégie : insister sur un axe Londres-Berlin pour obtenir quelques concessions. Il est vrai que pour un referendum en Grande-Bretagne, Merkel est plus populaire que Hollande.

MÊME PORSCHE

L'affaire Volkswagen connaît un nouveau développement. Le haut de gamme du groupe, et notamment Porsche et Audi, serait aussi concerné par le trafic des données. D'un autre côté acheter une Porsche diesel c'est une aberration. Et le plus amusant dans tout ça c'est qu'on est allé chercher le patron de Porsche pour remettre de l'ordre chez Volkswagen...

IL A ENFIN DIT

un truc intelligent. Il était temps. Sarkozy a déclaré ce matin: "Il n'y a plus d'autorité de l’État". Il présente ses propositions pour la sécurité. Le seul problème est de savoir s'il tiendra cette fois ses promesses. Nous aussi on devrait avoir droit à notre referendum, un referendum sur toutes les réformes vitales pour la France.

RYANAIR CARTONNE

1 milliard d'euros de bénéfices sur 6 mois, d'avril à fin septembre pour la compagnie low cost. Pour un chiffre d'affaires de...4 milliards d'euros !! Le patron de Ryanair a déclaré qu'avec la baisse du pétrole et la hausse du trafic, "même les plus nuls ont gagné de l'argent cet été". Pas sympa pour Air France.

COP 21

Je vais vous faire un aveu: cette conférence commence déjà à me prendre la tête. On ne va parler que de ça pendant un mois et du 30 novembre au 11 décembre, on ne va pas pouvoir circuler à Paris, ce qui certes va réduire la pollution... Je sens que je ne vais pas supporter...Tout ça pour un sommet où tout le monde, y compris la Chine responsable d'un quart des émissions de carbone, va faire des promesses que personne ne va tenir.

VIVE LA CITY

1500 banquiers gagnent plus de 400,000 euros par an à Londres. La moyenne pour les managing directors est de 915,000 euros dans les produits dérivés, 843,000 euros dans le trading et 798,000 euros dans les Fusions et Acquisitions. (Les Échos).

C'EST LA PLUS GROSSE INTRODUCTION EN BOURSE

de l'année à Paris. Amundi a lancé l'opération hier pour une première cotation le 12 novembre. Numéro un français de la gestion d'actifs valorisé autour de 8 milliards d'euros pour un encours de 1000 milliards d'euros. C'est la Société Générale qui possède 20% du capital qui sort, le Crédit Agricole qui en possède 75% environ reste. Ca sera plus simple que Deezer...

C'EST PAS DU JEU

Quand les Américains balancent des amendes à tout va, tout le monde paie sans rechigner. Et nous, dès qu'on commence à menacer d'essayer, on se fait engueuler. Dans un mémo de 130 pages que s'est procuré le Wall Street Journal (je vous rassure, je ne l'ai pas lu), Alphabet (Google) répond violemment aux accusations de l'Europe sur les menaces d'amendes pour position dominante et déclare que le groupe refuse de payer une amende. C'est vrai que dire que Google a une position dominante, c'est pousser un peu loin le bouchon...

LA HAUSSE DES INDICES BOURSIERS

Le Dow Jones affiche depuis hier soir une performance positive sur l'année. Le Nasdaq vole de record en record, retrouvant les sommets de 2000 et le CAC s'approche des 5000 points. Le message des investisseurs à la Banque centrale américaine : "Même pas peur"...

VOILA C'EST TOUT
BONNE JOURNEE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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