Lundi 18 janvier

Les marchés américains sont fermés aujourd’hui, l’occasion peut-être de souffler un peu et de faire le point sur ce début d’année.
On se souviendra longtemps de ce mois de Janvier 2016. Surtout aux États-Unis où on n’avait jamais connu une telle baisse des marchés pour démarrer l’année.

LA QUESTION

La question qui se pose est simple : est-ce qu’on est dans une correction, dans un krach ou dans un bear market, un marché baissier ? Pour les marchés émergents et pour les matières premières, pétrole en tête, on a subi un krach d’une violence inouïe et on est dans un bear market qui, pour l’instant, ne s’est pas retourné. Mais pour les marchés européens et les marchés américains on est juste à des paliers charnières. Qu’est ce qui distingue une correction, un krach et un marché baissier ?

Une correction, c’est ce qu’on a vécu pour l’instant. Une baisse de plus de 10%. Rappelons que les États-Unis sont encore à des niveaux très élevés et qu’ils avaient triplé de valeur depuis mars 2009. Un krach c’est une baisse de plus de 20%, une baisse brutale mais qui peut être suivie, comme en 1987, par un retour à un marché haussier. Et un bear market c’est un krach suivi d’une baisse qui n’en finit pas.

LA RÉPONSE

Là, nous sommes donc dans une correction. Un peu similaire à celle qu’on a eue en août. Avec une spécificité : les marchés américains, et en particulier le Nasdaq, baissent autant et parfois plus que les marchés européens alors que jusqu’à présent ils avaient bien résisté à toutes les secousses. Et ça c'est déterminant pour l’évolution future des marchés.
La Chine et le pétrole ont été les déclencheurs de la correction et pourraient même entraîner un krach. Mais ce sont les États-Unis qui pourraient déterminer si nous entrons dans un bear market. Je m’explique : ce que nous vivons aujourd’hui, ce n’est pas une nouvelle crise économique. C’est un nouveau cycle économique. Un cycle économique déflationniste qui a commencé en 2008 et dont les effets ont été partiellement compensés par les politiques des banques centrales. Si les États-Unis, seule locomotive actuelle de la croissance mondiale, n’arrivent pas à maintenir leur rebond de croissance actuelle, c’est que ce cycle déflationniste va durer et que les marchés entreront dans un bear market. On n’y est pas encore mais dans les semaines qui viennent, ce sont les États-Unis et non pas la Chine et le pétrole qui vont être au centre de l’attention des marchés.

L'IRAN ARRIVE

Les sanctions contre l'Iran ont été officiellement levées. L'Iran va pouvoir, notamment, déverser son pétrole sur le marché. Cette nouvelle, certes attendue, a provoqué une chute violente des bourses du Golfe ce week-end. La levée des sanctions contre l'Iran marque l'aboutissement de la politique d'Obama de désengagement total des États-Unis du Moyen-Orient. Il laisse les clés de la région à l'Arabie Saoudite et l'Iran qui doivent se la partager avec la violence qu'on connaît déjà.

HEUREUSEMENT QUE VALLS EST LA

Compte tenu de la gravité de la situation en France, sur l'emploi et sur la sécurité, Valls n'en finit pas de s'adresser aux Français. Après être passé chez Ruquier, il sera demain dans "N'oubliez pas les paroles" de Nagui et Jeudi dans TPMP d'Hanouna. Qui ose dire que le gouvernement ne fait rien.

ÉTAT D'URGENCE SUR SA CANDIDATURE

On a de la chance. Comme Hollande a lié sa candidature à l'inversion de la courbe du chômage et que sa popularité et l'emploi sont en difficulté, il a déclaré l'état d'urgence sur sa candidature et donc l'état d'urgence sur l'emploi. C'est aujourd'hui qu'il va tout nous expliquer.

CAMERON AVANCE

Selon le FT, Cameron pourrait obtenir un accord lors du sommet européen du 18 février sur ses demandes. Et notamment celles concernant l'immigration et son traitement social. Il bénéficie de la poussée populiste dans les pays d'Europe continentale. Référendum probable donc avant l'été.

LE CHIFFRE DU JOUR

180 milliards de dollars. C'est le montant total des amendes que les banques américaines ont payé pour leur rôle dans la crise des subprimes. Dernière banque à avoir "soldé ses comptes", Goldman Sachs qui a accepté de payer 5 milliards de dollars.
Montant des amendes payées en France par les banques Françaises pour leur rôle dans la crise de 2008 et la crise de la dette Européenne: 0.

LA BONNE NOUVELLE DU JOUR

Selon un sondage Sofres/ Les Echos, les Français ont enfin ouvert les yeux. Ils ne sont plus que 43% à faire confiance aux syndicats pour défendre leurs intérêts, contre 50% en 2008. Dans une enquête publiée dans le JDD, les Français ne sont que 27% à faire confiance en général aux syndicats. Les médias (24%) et les partis politiques (12%) sont les seuls à faire pire.

LA FEMME DU JOUR

Tsai Ing-Wen, nouvelle présidente de Taïwan issue du parti pro-indépendance.
Elle se veut être la "Merkel de l'Asie". Tout un programme.

COMPAREZ

Le 1er février, le gouvernement lance son propre comparateur de tarifs bancaires. Il existe déjà de nombreux sites de comparaison de qualité mais les Français continuent à se faire arnaquer par leur banque.

L'EVENEMENT DU JOUR

Le remaniement du gouvernement serait pour fin janvier ou février avec le transfert de Fabius au Conseil Constitutionnel, l'exfiltration de Sapin au Conseil Constitutionnel, la possible exfiltration de Taubira à la Culture. Nouvelle donnée: Macron menacerait de démissionner car on lui a piqué son projet de loi NOE (Nouvelles Opportunités Économiques). On sent qu'ils sont tous uniquement motivés par l'avenir du pays et pas par le leur.

A REGARDER

L'interview dans C'est Votre Argent des deux entrepreneurs, fondateurs de Qwant, qui ont décidé de s'attaquer à Google. Une leçon d'audace à retrouver ici

VOILA C'EST TOUT
BONNE JOURNEE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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