Jeudi 18 juin

Quand la situation se tend en Europe, on donne toujours le mauvais rôle à l'Allemagne. L'Allemagne serait responsable de tous nos maux et en particulier de l'austérité. La crise Grecque est de plus en plus présentée comme la conséquence d'un diktat allemand. A tort. Mais Angela Merkel le vit mal. Et fait son possible pour éviter le Grexit. En provoquant une crise dans son propre pays.

L'ALLEMAGNE SOUS TENSION

Beaucoup de tensions en Allemagne autour de la question Grecque. C’est peut être un des aspects les plus intéressants de ce feuilleton Grec sans fin des derniers mois. L’Allemagne est confrontée à une situation délicate, très délicate qui pourrait déboucher sur une crise politique. Même si l’Allemagne n’est ni à l’origine de la crise actuelle ni la plus intransigeante vis-à-vis de la Grèce, elle est présentée, en Grèce mais ailleurs aussi, comme l’ennemi, comme le pays qui a pris la tête de la coalition Européenne pour imposer l’austérité en Grèce après l’avoir imposée dans le reste de l’Europe. Provoquant une vague de germanophobie dans beaucoup de pays d’Europe y compris en France.

ANGELA MERKEL ET LA CULPABILISATION

C’est un fait, Angela Merkel est très impliquée dans les négociations. Mais elle est impliquée pour qu’elles aboutissent. Angela Merkel ne veut pas porter le poids de la responsabilité d’une crise majeure en Grèce que provoquerait le Grexit. Elle veut maintenir à tout prix la Grèce dans la zone euro. Le problème c’est qu’elle est très seule en Allemagne. La population Allemande est favorable au Grexit. La Bundesbank est favorable au Grexit. Mais surtout son Ministre des Finances jusqu’à là d’une fidélité absolue, juge que la messe est dite et qu’il faut en tirer les conséquences. C’est lui qui est très rapidement arrivé à la conclusion que la Grèce était déjà en faillite et que Tsipras n’appliquerait aucune des réformes imposées par l’Europe.

UNE CRISE POLITIQUE EN VUE

Peut on parler d’une crise gouvernementale ? On n’en est pas loin. Si une aide était accordée à la Grèce, Schauble pourrait choisir de démissionner. Et le parlement Allemand, habituellement haut lieu du consensus national pourrait se transformer en arène d’affrontement. Les Allemands ont le sentiment d’avoir fait déjà énormément de concessions pour les pays faibles d’Europe notamment avec la politique laxiste de la BCE ; ils ont abandonné une bonne partie de leurs dogmes économiques et monétaires. Mais la Grèce pourrait être le choc de trop. Quelle que soit l’issue de la crise, l’Allemagne n’en sortira pas indemne.

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