L’immobilier contre la Bourse. Pour Philippe Waechter l’économiste arbitre de ce match, malgré des prix élevés, l’immobilier tient la dragée haute à d’autres placements et notamment au marché boursier.
Pour en arriver à cette conclusion, l'économiste a comparé le prix de l’immobilier ancien et le revenu disponible des ménages entre le 1er trimestre 1996, jusqu’au 2e trimestre 2015. Il aussi reproduit l'évolution de l’indice CAC 40 (dividendes non réinvestis), et le revenu disponible des ménages et entre le 1er trimestre 1996, jusqu’au 3e trimestre 2015.
Au final, Philippe Waechter observe que si un ménage avait investi dans l’immobilier en 1996, plutôt que dans la bourse, il se retrouverait aujourd’hui avec le même capital, la volatilité en moins. «Le prix de l’immobilier et le CAC 40 ont des performances similaires sur l’ensemble de la période mais avec des fluctuations bien plus importantes pour les actions françaises. La comparaison des deux indicateurs traduit des types de placement aux caractéristiques très différentes.»
Selon Philippe Waechter, « la comparaison suggère que l’immobilier reste avant tout un produit de placement avant d’être un produit de consommation ». Avant de conclure : «Tant qu’il conservera ce statut la construction sera réduite et le prix se maintiendra à un niveau élevé limitant l’accès à la propriété.»