A l’image de Wall Street qui consolide, le marché parisien repart à la baisse, inquiet du ralentissement économique en Chine et de la perspective d’une hausse des taux de la banque centrale américaine. Les valeurs bancaires se font massacrer. Sur le marché des changes, l’euro résiste contre le dollar, tandis que le yen profite du regain d’aversion au risque.
Les inquiétudes sur la croissance mondiale rejaillissent à la lumière des chiffres plus mauvais que prévu sur le commerce chinois. Les exportations chinoises ont accusé une lourde baisse, de 10% le mois dernier. Même déception du côté des importations de la deuxième économie mondiale…qui ont baissé à la surprise générale. Un mauvais signal envoyé au marché qui s’inquiète de voir l’économie mondiale ralentir au moment où la Fed s’apprête à relever ses taux.
FAITES VOS JEUX RIEN NE VA PLUSAlors que le rapport de la Fed a dévoilé qu’on a failli avoir une hausse des taux directeurs en septembre, l'outil FedWatch qui reflète les anticipations des investisseurs, montre qu’une hausse des taux le 2 novembre demeure improbable (9% de probabilité). Toutefois, un durcissement des taux le 14 décembre serait désormais très envisageable (probabilité de 66%). Et pour Bloomberg, qui a conçu son propre outil, ils sont carrément 80% à tabler sur un relèvement lors de la réunion suivante le 14 décembre.
LA RECHUTELe secteur bancaire traverse à nouveau une mauvaise passe. Axa dégringole de 3,47%, Crédit agricole perd 3,22%, Société Générale redonne 3,04%, alors que BNP cède 2,9% %. Même sanction pour l’indice sectoriel européen STOXX 600 des banques qui perd -2 % et celui de l'assurance -1,8%. Spectre d’un durcissement de la politique monétaire américaine au moment où la Fed s’apprête à relever ses taux et déboires de la deutsche Bank ont eu raison des courants acheteurs.
LES STATS DU JOURAux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage restent au plus bas depuis plus de 40 ans. Elles sont restées stables à 246.000. C’est donc la 84ème semaine consécutive que les inscriptions ressortent sous la barre symbolique des 300.000, soit la plus longue série depuis 1970. D’autre part, les prix à l'import se sont légèrement appréciés de 0,1% en septembre tandis que les prix à l'export ont progressé de 0,3% en aout.