Après trois rebonds techniques sans véritable conviction, et un plus bas en intraday à 3162 points, Paris limitait la casse pour marquer une pause après la confirmation de la note des Etats-Unis par Fitch et une production industrielle américaine qui a progressé nettement plus que prévue. Au final, le CAC se repli légèrement de 0.25%, à 3230 points. Idem à Londres -0.42%, Francfort -0.78%, l’euro stoxx -0.43%. Outre atlantique, les trois indices évoluaient également en territoire négatif.
L’annonce d’une croissance économique anémique en zone euro et en Allemagne sur le deuxième trimestre remet un peu plus en cause la capacité de la zone euro à maitriser ses finances publiques et surtout à faire front contre la crise des dettes souveraines. A ce titre, le sommet très attendu sur la gouvernance de la zone euro entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, arrive à point nommé, mais l’Allemagne a déjà fait savoir qu’il ne fallait pas s’attendre à des décisions spectaculaires.
Ce dont le marché aurait besoin pour retrouver une bonne dynamique, ce serait la mise en place des eurobunds, autrement dit, une mutualisation des dettes européennes, mais l’Allemagne refuse catégoriquement de payer pour les autres et faire preuve de solidarité envers les pays périphériques. Le renforcement du FESF, actuellement doté d’une capacité de prêt de 440 milliards d’euros pourrait également soulager et rassurer les marchés sur les craintes d’une propagation à l’Italie ou à l’Espagne, mais le sujet n’est pas non plus à l’ordre du jour.
Parmi les solutions évoquées figure la tenue de sommets réguliers de la zone euro, souhaitée de longue date par la France, ou encore la mise en place d'un système de surveillance renforcé des politiques budgétaires pour éviter tout dérapage.
Au final, ce mini-sommet, sur lequel les marchés ont fondé beaucoup d’espoir, risque de ne pas apporter d’avancées majeures quant à la question de la gouvernance de la zone euro, et donc de les décevoir.
En attendant le compte rendu de cette réunion, la séance a été placée sous le signe de la prudence et de l’attentisme, en témoigne le faible volume aujourd’hui sur le CAC, 2.7 milliards à peine.
Coté valeurs, et en tête du CAC, Alcatel rebondit de 2.35%. Le secteur défensif a surperformé la tendance. Danone 1.98%, L’Oréal 1.8%, Essilor 0.38%,
Arcelor Mittal et Accor quant à elles accusaient les plus forts replis respectivement de 4.14% et 2.5%.
A l’inverse, les utilities se sont distingués parmi les plus fortes baisses. Le cauchemar continue pour Veolia qui termine en queue de peloton avec une perte de 4.16% Dans son sillage, Suez était mal orientée, en baisse de 2.3% suivi de GDF -2.2 %
A l’inverse, Société générale et Pernod Ricard se distinguaient parmi les plus fortes hausses avec des gains respectifs de 1.92% et 0.84%
Sur le marché des changes, l’euro reste ferme face au billet vert pour osciller autour des 1.44 et se négocier à 1.44401, il grimpe de 0.6% contre le CHF mais recule de 0.4% face au yen, à 110.49. Le dollar quant à lui recule de 0.16% face au yen, à 76.70 mais s’adjuge 0.85% contre le CHF.
Le pétrole évolue encore en territoire négatif : -0.47% pour le WTI à 87.47$, -0.4% pour le Brent 109.36$.
L’once d’or quant à elle bondit de 1.5%, à 1784$.
