Pluie de records sur tous les marchés des changes et de matières premières...
A force d'avoir un ou deux records par jour, on a presque pris l'habitude. Alors je voudrais dire: pouce. Pendant quelques minutes. Juste le temps de prendre un peu de recul et de faire un point. Juste le temps de se rendre compte à quel point la situation actuelle est historique. On n'a tout simplement jamais vu cela. Jamais. L'or proche des 1000 dollars, le pétrole au dessus des 100 dollars, l'euro au dessus des 1.50, les matières premières alimentaires à des niveaux inimaginables du soja au blé sans oublier les métaux. Dans 15 ans ou 20 ans on se rappellera de l'année 2008 comme d'une référence. Comme le choc pétrolier des années 70, ou le choc inflationniste du début des années 80. Nous sommes en plein choc des matières premières.
Ce qui est étonnant c'est que les marchés d'actions n'ont pas l'air de s'affoler
C'est vrai. Il faut dire qu'ils sont encore sous le choc de la crise des marchés de crédit et qu'ils bénéficient indirectement de l'envolée des matières premières par le biais des sociétés pétrolières, minières et de métaux qui représentent une partie non négligeable des indices boursiers.
On a l'impression que rien ne peut arrêter cette envolée...
Et pourtant elle va devoir s'arrêter car rien ne la justifie. Avec un ralentissement de l'économie mondiale, la demande de matières premières doit diminuer. Le problème c'est que les investisseurs aujourd'hui cherchent à se couvrir contre l'inflation. Nous en parlions hier. Et pour jouer un monde à inflation 5%, les matières premières sont un investissement idéal. Pour bloquer cette envolée, il n'y a qu'une solution. Bloquer la baisse du dollar. Car c'est la baisse du dollar qui est le principal catalyseur de la spéculation. ET pour bloquer la baisse du dollar, il n'y a qu'un solution: une intervention concertée des banques centrales. Au dessus de 1.50, elles n'ont plus le choix. Elles doivent intervenir si elles ne veulent pas que toutes les matières premières déclenchent une nouvelle tourmente financière.
