On n'avait vraiment pas besoin de cela!! Le rejet du plan par le Congrés, rejet qui devait être déjà anticipé par des opérateurs car le marché a baissé toute la journée est une mauvaise nouvelle. Mais la panique actuelle est absurde.
On est clairement dans une phase de panique irrationnelle
La chute historique de Wall Street hier, l'effondrement des marchés européens ont marqué le paroxysme d'une panique irrationnelle. Certes la situation est inquiétante mais il est maintenant devenu évident qu'on surréagit. Les investisseurs réagissent avec le secteur bancaire comme ils réagissaient avec le pétrole à 150 dollars. A 150 dollars, il ne devait plus y avait de pétrole, et hier soir sur les marchés, il ne devait plus y avoir de secteur financier. Tout cela est absurde et typique d'un mouvement de panique qui marque le début de la fin de la crise
Il y a quand même des éléments rationnels d'inquiétude, le plan paulson rejeté, les banques qui font faillite les unes aprés les autre
C'est vrai. Je ne dis pas que la situation est rose. Mais il faut prendre un peu de recul. Le plan Paulson, probablement légèrement amendé sera adopté avant la fin de semaine, les banques sont inondées de liquidités mais hésitent encore à se les prêter mais ce n'est pas durable et les gouvernements réagissent en 48 heures pour nationaliser des banques alors que les processus de décision sont habituellement de plusieurs mois. Il a fallu un week end pour nationaliser Fortis, il a fallu deux ans ou presque pour créer Suez GDF. Je trouve même que les gouvernements surréagissent et accentuent l'ambiance de panique
Pourquoi?
On a vraiment l'impression qu'ils ont envie de nationaliser certaines banques. Il aurait mieux valu vendre Fortis à la BNP que la nationaliser, il vaudrait mieux vendre Dexia, car il y a des prétendants, plutot que de la renflouer avec l'Etat belge. Le marché s'amuse maintenant à désigner une nouvelle victime tous les jours puisqu'il sait qu'un gouvernement va la nationaliser directement ou indirectement. Il est temps de retrouver la raison et de reprendre son calme. La panique est mauvaise conseillère.