Mardi 16 août

Le secteur parapétrolier reprend de la hauteur, boosté par le rebond des cours du pétrole, signe que les fluctuations de l'or noir reprennent leur rôle de driver de tendance. Pourtant les raisons plaidant pour une rechute des cours du baril de pétrole ne manquent pas. Outre le rapport de l’Opep qui prédit une surabondance de l’offre en 2017, on peut citer de nouvelles craintes de ralentissement en Chine, qui inquiètent jusqu’au FMI, tandis que les stocks américains progressent de nouveau.

Après un très mauvais mois de juillet, sur fond d'inquiétudes quant à la surabondance de l'offre, les cours du brent et du WTI tentent de se reprendre depuis le début du mois d'aout, même si les trous d’air continuent de survenir.

Il faut dire que les perspectives de marché restent difficilement intelligibles. Alors même que le marché a pris connaissance par l’Opep "d'une production saoudienne à un niveau record ", ce qui conduira à une "surabondance de l‘offre en 2017 "selon le rapport de l’institution, le ministre du Pétrole saoudien Khalid al-Falih, a aussitôt déminé la polémique en annonçant que son pays était « prêt à faire tout ce qu'il faut pour faire rebondir les cours. ». Un propos qui a suffi à lui-même pour redonner de la hauteur aux cours du pétrole

Mais les raisons ne manquent pas de peser sur les cours du baril : de nouvelles craintes sur la Chine notamment, tandis que les stocks américains repartent à la hausse. Mais c’est surtout le ralentissement de l’activité économique chinoise qui inquiète. En effet, la croissance des investissements en actifs fixes est tombée au plus bas depuis 16 ans en juillet, la deuxième puissance économique mondiale étant plombée par la douloureuse restructuration de son secteur industriel.

Une semaine plus tard, c’est au tour du FMI de tirer la sonnette d’alarme sur la santé de la Chine. Et pas seulement à cause du ralentissement économique. Le FMI s'inquiète notamment des fragilités financières grandissantes de la Chine qui doit selon elle réagir " de toute urgence à l'envolée des dettes de ses entreprises et cesser de se reposer sur le crédit pour doper l'activité ", faute de quoi le pays subira une "croissance affaiblie de façon permanente". Preuve que la transition d’un modèle de production vers un modèle de consommation n’est pas une mince affaire et que la transition prendra du temps...

Plus inquiétant encore, le FMI tire la sonnette d’alarme sur la montée fulgurante des dettes des entreprises de l'empire du milieu. "Celles-ci, en excluant le secteur financier, s'établissaient en 2015 à environ 120% du PIB chinois, mais elles pourraient bondir à près de 140% d'ici 2019", selon des projections présentées par le Fonds.

En effet, avec le vif ralentissement de l'activité, "les créances douteuses représentent désormais 5,5% du total des prêts, mais elles sont susceptibles de grimper à 15,5% --auquel cas, les pertes potentielles pourraient équivaloir à environ 7% du PIB", avertit le FMI.

"Faute de réformes structurelles rapides, et en cas de poursuite d'une politique de relance économique reposant sur un gonflement sans fin du crédit, les vulnérabilités s'intensifieront et conduiront le pays à une croissance affaiblie de façon permanente, s'inquiète l'institution.

Pour résumer, les raisons qui plaident pour un pétrole durablement bas ne manquent pas... entre la surabondance de l'offre liée à une hausse de la production, et le ralentissement de l'économie chinoise. Reste à savoir si la rechute des cours en juillet a permis d’intégrer tous ces facteurs dans la fixation du cours.

En attendant c’est le rebond technique qui prime. Le brent s’adjuge 1,04% pour se négocier autour des 48,60 $. Même tendance pour le WTI qui grimpe de 1,21%, et rallie le seuil des 46 $.

De quoi redonner du carburant au secteur parapétrolier. Vallourec qui a profité la semaine dernière d’une analyse de broker optimiste, rebondit de 4,38%, à 4,34 euros et fait la course en tête sur le SBF 120. Sur le CAC, c’est Technip qui se distingue en pole position en s’adjugeant 2,04%, à 52,04 euros, CGG s’adjuge 1,66%, à 23,26 euros tandis que Total progresse de 0,45% à 43,62 euros.

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