Obama a changé. Cela ne fait aucun doute. Celui qu'on voit depuis quelques jours n'a rien à voir avec Barack Obama Carter de 2009. Utilise t'il des sosies comme le faisait Saddam Hussein ?
Est ce qu'on peut parler d'un tournant dans l'attitude de Barack Obama
On nous l'a changé le petit Barack. Ce n'est plus le même. Il a probablement du relire le Corbeau et le Renard et s'apercevoir enfin que les flatteurs qui le complimentaient sur son plumage de Messie et son ramage d'homme le plus populaire du monde n'en voulait qu'à son fromage. Il lui a fallu un an et aujourd'hui il se dit qu'on ne l'y reprendra plus. Et un an c'est finalement peu et tout est encore possible. Il a effectué depuis le début d'année un virage à 180 degrés sur tous les sujets ou presque. Aprés la main tendue voici l'heure des claques. Avec les banques. Avec la Chine. Avec l'Iran. Avec le Congrés.
Pourquoi ce changement ?
Le wake up call, ce réveil brutal, est venu avec la victoire de Scott Brown, un échec personnel humiliant pour Obama qui l'a vécu comme une insulte à la mémoire de Ted Kennedy. Obama s'est aperçu que Wall Street, avec l'appui des membres de son administration dont le secrétaire du Trésor Tim Geithner, s'était moqué de lui avec les bonus obscénes, que la Chine ou la Russie durcissait le ton au fur et à mesure qu'il faisait des concessions et qu'il était victime aussi du syndrome Sarkozy, vouloir être le président du monde alors qu'on a été élu pour régler les problèmes nationaux comme le chômage
Est ce qu'il peut vraiment agir ? On a beaucoup parlé du pouvoir du Congrés, des lobbies
Yes he can. Son état de grâce n'est pas encore terminé et il a encore quelques mois pour agir. Agir c'est pour lui se démarquer de l'image de mollesse de jimmy carter et devenir un Reagan démocrate avec comme priorité l'économie. Il va moins se pavaner à l'étranger, on l'a vu avec l'annulation de sa venue au sommet organisé par l'espagne, il va durcir ses relations avec ses ennemis et renouer les relations avec les amis traditionnels des Etats Unis et il va prendre l'argent là où il est. Je vous avoue que je n'ai jamais partagé l'hystérie collective pour Barack Obama 1 mais que je commence à apprécier le Barack Obama 2 de 2010.