Obama a raté son entrée au plan économique et financier. Son administration patine et cultive le flou. Il cherche à redresser la barre en mettant Larry Summers en avant.
On voit apparaitre sur le devant de la scène économique Larry Summers, conseiller économique du président
Obama sait qu'il a un problème de crédibilité en matière économique et financière. Il faut rappeler, même si ce n'est pas directement de sa faute, qu'il restera dans l'histoire déjà comme le président qui a connu la plus mauvaise performance dans les premières semaines de son mandat depuis 1900. Tim Geithner, le secrétaire au Trésor, n'a toujours pas trouvé ses marques. Il s'est un peu grillé avec son plan flou sur la bad bank. Il fallait donc tenter une nouvelle carte. Cette carte c'est Larry Summers qui n'a rien de nouveau d'ailleurs. Larry Summers est un vétéran. Il est aujourd'hui président du conseil économique national ce qui en fait le conseiller le plus directe d'Obama en matière économique.
Aprés avoir été secrétaire au Trésor de Bill Clinton
Cet ancien conseiller économique de Reagan, et ancien chef économiste de la Banque Mondiale a tout fait ou presque et est connu pour son agressivité, voire son arrogance. Mais l'heure est grave. Il faut rassurer des investisseurs paniqués par la chute de la bourse et des américains paniqués par l'explosion du chomage. Et ce n'est pas en déclarant, comme il l'a fait vendredi, que le chiffre du chômage était effarant que Obama va rassurer. Il sort donc un nouveau joker
Avec une déclaration sur une relance mondiale...Plus un coup de gueule contre les pays qui font semblant de faire des plans de relance sans en faire en attendant que les Etats Unis et la Chine fasse tout le boulot. Sont visés principalement les Européens accusés de relance molle. Il faut garder à l'esprit que la déclaration de Summers peut être vue comme une menace. Il est partisan d'un protectionnisme plus fort. En clair, il ne veut pas que les Etats Unis cotisent seuls à la relance mondiale, et si cela devait être le cas, les pays qui n'auraient pas cotisé risquent de se trouver face à un mer quand ils chercheront à profiter des depenses du consommateur américain. Le nouvel homme fort de l'économie Américaine n'est pas un tendre.