L'Irlande et le Portugal sont après la Grèce, les deux maillons faibles de l'Union Européenne. Si la crise de financement reste limitée à ces trois pays, elle est gérable, si elle s'étend à l'Espagne et à d'autres, cela deviendra plus compliqué.
Nouvelles inquiétudes sur la dette de certains pays européens
L'euro reste à un niveau élevé et pourtant on sent de nouveau des inquiétudes de la part des investisseurs sur la dette de pays qu'on appelle périphériques mais qui ne le sont pas. Si la Grèce est pour l'instant hors marché car sous perfusion directe, l'Irlande et le Portugal elles doivent encore faire appel au marché pour se financer. Et les taux demandés montent un peu plus chaque jour. L'Irlande a du subir hier une dégradation massive de sa dette bancaire. Au Portugal ce sont les tensions politiques sur l'adoption d'un budget d'austérité qui inquiètent. Quant à l'Espagne, elle se prépare demain à une grève de grande ampleur contre la politique gouvernementale, la première depuis 8 ans
Est-ce qu'on peut avoir une nouvelle crise de la dette en Europe?
Pour l'instant, la situation est gérable. N'oublions pas que l'Union Européenne a mis en place un fonds monétaire Européen doté de 750 milliards d'euros et que cet argent n'a toujours pas été utilisé. Si l'incendie reste limité à la Grèce, l'Irlande et le Portugal qui à eux trois représentent à peine 6% du PIB Européen, il peut être circonscris. Si l'Espagne dérape aussi, la tâche sera plus lourde.
De quelles armes l'Union Européenne dispose t'elle encore après ce fonds?
De l'arme d'un grand emprunt Européen. L'Union Européenne pourrait et devrait d'ailleurs, compte tenu des taux d'intérêt allemands qui sont à des niveaux exceptionnellement bas lancer un grand emprunt sur le marché pour pouvoir reprêter de l'argent, au cas échéant, aux pays en difficulté. Mais la réalité c'est que tout dépend de la croissance. Si la croissance ne redémarre pas, la rigueur deviendra insupportable pour beaucoup de pays européens en difficulté et les troubles sociaux gagneront en puissance. Du coup, il ne restera plus qu'une solution: la restructuration de la dette