Plus jamais cela! Guerre aux bonus! Halte à l'indécence! Finie la spéculation! On se rappelle ces cris de guerre des dirigeants Français et Américains après la crise de Lehman. Bravo. La saison des bonus qui s'ouvre sera record.
Ouverture de la saison des bonus avec des chiffres étonnants
Petit flash back. 1er février 2009. Barack Obama dénonce les bonus de Wall Street et les considère comme honteux et indécents. Il remet cela en janvier 2010 et parle même d'une taxe. 2 Avril 2009. G20 de Londres. Nicolas Sarkozy déclare: plus jamais cela et annonce une guerre, une de plus, contre les bonus. Quelques semaines plus tard il invente même le malus pour les traders et les banquiers. Depuis quelques jours, on commence à avoir les chiffres sur toutes les places financières. Que ce soit à la City, à Wall Street et même à Paris, les rémunérations dans les banques vont exploser tous les records. On parle de 135 milliards de dollars pour les plus grandes banques américaines.
Avec tout de même des paiements différés et des étalements
Ca c'est pour la galerie. En fait, on a contourné ces mini restrictions par des explosions des salaires fixes. Le plus étonnant c'est que les banques aidées par les gouvernements, dont celles qui ont failli faire exploser le système, sont parmi les plus généreuses. A noter également qu'une partie du record de cette année va aux traders de matières premières qui ont réussi à gagner beaucoup d'argent pour leurs banques et pour eux en faisant exploser le prix des matières premières alimentaires. Tant pis pour les conséquences dans les pays pauvres. Tant pis pour l'embrasement d'une région du monde.
Peut on vraiment agir?
Bien sûr Il suffisait d'appliquer une des mesures annoncées. Pas le malus bien sûr qui était une idée ridicule. Mais une taxe élevée pour les banques sur les bonus. Les politiques se sont ridiculisés sur ce sujet et les classes moyennes à qui on demande en permanence de payer plus d'impôts et plus de charges les sanctionneront un jour ou l'autre. Le monde politique que ce soit en France ou aux Etats-Unis n'a aucun pouvoir sur le monde bancaire, mais le monde bancaire a un vrai pouvoir sur le monde politique.