Lundi 05 novembre

Départ violent ce week end du président de Citigroup, la crise de l'été continue...

Départ violent ce week end du président de Citigroup, la crise de l'été continue. Et de deux. Avec le patron de Merrill Lynch, c'est au tour du patron de Citigroup de faire les frais de la débacle du subprime. Une petite différence cependant. O Neal avait fait du bon travail chez Merrill. Chuck Prince n'a jamais réussi à s'imposer chez Citigroup après le très charismatique Sandy Weill. Et surtout , il n'a jamais réellement su donner au groupe l'impulsion nécessaire à un leader et s'est laissé petit à petit remonter par Bank of America, le concurrent historique. Quelques mois après son arrivée, les actionnaires réclamaient régulièrement sa tête. Mais au delà de ces deux départs, qui devraient être suivis par d'autres, ce qui frappe c'est que des établissements de cette envergure, une fois de plus, ne maîtrisent pas leur risque. Malgré leur horde d'auditeurs, de contrôleurs internes, malgré une réglementation en apparence de plus en plus stricte, malgré des autorités de contrôle de plus en plus intrusives, on s'aperçoit que ces banques font encore tout et surtout n'importe quoi.
Ce qui est étonnant, c'est qu'il y a quelques semaines encore, on avait l'impression qu'elles avaient déjà opéré le nettoyage de leurs comptes.
Et c'était la réalité ! Elles pensaient avoir provisonné les risques. Mais le véritable problème c'est qu'elles n'avaient, et qu'elles n'ont encore, aucune idée des risques qu'elles ont à leur bilan, et parfois à côté de leurs bilans. La sophistication des instruments utilisés est telle qu'une évaluation du risque devient impossible.
Le secteur bancaire continue à souffrir en Bourse. Va-t-on vers d'autres surprises ? Oui. Sans aucun doute. Mais maintenant que Merrill et Citigroup ont fait des annonces de pertes massives, toutes les banques vont en profiter pour s'engouffrer dans la brèche et provisionner tous les risques qu'elles parviendront à identifier. La confiance aura du mal à se rétablir néanmoins car elles ont toutes soit menti, soit fait preuve d'incompétence. Dans les deux cas ce n'est pas rassurant.
Seul élément positif, Bob Rubin à la tête de Citigroup. C'est probablement le financier le plus compétent de sa génération. Après avoir fait de Goldman Sachs un succès planétaire, il a aidé Clinton à faire disparaître le déficit budgétaire américain, il refera de Citigroup une success story. Bonne pioche.

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