A l'heure du premier bilan pour la réduction fiscale de l'ISF par l'investissement dans les PME, Hervé Novelli affirme qu'il ne faut pas supprimer cette niche fiscale vitale pour les TPE en mal de capitax. Premier bilan.
A la veille de la dernière limite du paiement de l'ISF, on peut faire un bilan de la mesure de réduction de l'ISf par l'investissement dans les PME
Cette mesure a dépassé le stade du succés, c'est devenu une des rares sources, voire la seule pour certaines entreprises de financement. A l'heure où les banques sont toujours aussi réticentes à prêter aux PME de croissance, surtout celles qui sont en early stage, c'est à dire dans leurs premières années, et où les fonds classiques privilégient les grosses sociétés ou les sociétés de taille moyenne qui sont parvenus à un certain stade de maturité, les capitaux disponibles par l'ISF sont en fait le seul moyen pour des entreprises d'exister et de se développer. On sait déjà que 1 milliard d'euros est venu s'investir dans des PME en 2009 et les chiffres 2010 risquent d'être assez proches
Est ce qu'on a noté des nouvelles tendances dans le mode d'investissement ?
Oui. 2010 ne ressemble en rien à 2009. Pour être trés bref, il y a trois moyens d'investir son ISF dans une PME, par des fonds type FIP ISF, par des holdings, et en direct dans une entreprise. Les Holdings ont été sévérement limitées du fait de nombreux abus. Ce sont donc les grandes perdantes de l'année. Les fonds type FIP seront probabelement stables ou en légère baisse mais la grande tendance de l'année c'est l'investissement direct. Les ménages assujettis à l'ISF ont préféré investir leur argent en direct dans des entreprises pour jouer la proximité.
On parle de raboter les niches fiscales, est ce que celle ci peut sauter?
Hervé Novelli a dit ce matin qu'il ne le pensait pas. Je ne le pense pas non plus. Tant que l'ISF existe et je pense que nous en avons encore pour un moment et tant que les PME ne bénéficieront pas de financement réel, cette source de financement est essentielle. Elle est vitale pour un tissu de PME qui aujourd'hui, malgré les satisfecits du gouvenement, est bien seul et laissé pour compte.