Moraliser le capitalisme. C'est le nouveau message à la mode. C'est pareil à toutes les crises. Quand il fait froid, on s'inquiète pour les SDF qu'on oublie aux premiers rayons de soleil. Et bien quand il y a une crise on nous joue des violons sur la réforme du système...
Franchement, excusez moi l'expression, on nous prend pour des cons. EN se lançant dans des grands effets de manche sur la réforme du capitalisme, on fait du spectacle mais un spectacle dramatique pour l'avenir de l'économie. Tout d'abord en faisant un amalgame inacceptable. La crise que nous venons de connaitre n'est pas la crise du capitalisme mais la crise du système financier et en particulier la crise des banques irresponsables. Une PME privée, détenue par des entrepreneurs, donc par des capitaux privés, donc au centre du système "capitaliste", a t'elle quelquechose à se reprocher auiujourd'hui? Non.
Ce sont les banques dans leur grande majorité, aux ETats Unis comme ailleurs, qui, avec la complicité objective des gouvernements heureux de voir une croissance mondiale à 5%, qui ont déclenché ce séisme. Et , c'est là qu'est le paradoxe, on leur attribue encore en France des aides alors qu'elles refusent toujours de prêter aux entreprises et aux particuliers qui en ont besoin.
Le capitalisme n'est pas la cause de la crise.
Il n'a pas besoin d'être réformé ou moralisé. Cela pourrait être aussi touchant et naif que de proner la paix dans la monde... tout le monde est pour mais on ne fait rien pour. Les banques doivent être sanctionnées pour refuser de jouer leur role dans l'économie. Au lieu de cela, on les aide, et leurs dirigeants sont toujours en place.
C'est grotesque et révoltant...
