Les indices boursiers m'étonnent. L'euro m'étonne. On est entré à nouveau dans une phase spéculative où tous les actifs à risque sont privilégiés. Cela peut durer un jour, un mois, ...ou trois mois.
L'euro remonte ce matin au plus haut des dernières semaines
Ces marchés n'en finissent pas de m'étonner. La Grèce est moribonde, l'Irlande ne sait pas comment sauver ses banques alors qu'elle est elle-même en faillite, hier les taux Portugais ont encore atteint un nouveau record et les banques Portugaises supplient le gouvernement de demander l'aide de l'Union Européenne et du FMI, l'Allemagne est secouée par une crise politique, l'Espagne bat un nouveau record de chômage. Et avec tout cela l'euro monte. Chacune des nouvelles que je viens d'énumérer aurait suffi il y a quelques semaines à terrasser la monnaie européenne et à faire fleurir dans les journaux les avis des spécialistes annonçant l'éclatement de l'euro.
On explique ce mouvement par la hausse des taux à venir en Europe
C'est ce que j'ai cru comprendre en écoutant tout ce qui se dit sur l'euro. Jean Claude Trichet va monter les taux d'intérêt demain. D'un petit quart de point. Et cette hausse largement anticipée, annoncée, clamée sur tous les toits, cette toute petite hausse suffirait à elle seule à compenser le délabrement de la dette Européenne. Cela me paraît un peu court. Mais si c'est le cas, on aura la réponse demain. Car selon la bonne vieille régle de trading, il faut acheter la rumeur et vendre la nouvelle. Si l'euro baisse demain après l'annonce de la hausse des taux, c'est que c'était l'explication…
Y a t'il une autre explication ?
Non. Aucune valable. Surtout qu'en différentiel de taux de croissance, les Etats-Unis vont faire mieux que l'Europe. Non. Je pense que nous sommes entrés à nouveau dans une phase spéculative sur tous les marchés qui peut durer un jour, un mois ou trois mois où tous les actifs dits à risque sont achetés par les investisseurs. Et l'euro est un actif à risque. A très gros risque même.
